L’UFC-Que Choisir de Côte-d’Or a publié un communiqué le 10 septembre 2024 mettant en lumière les difficultés rencontrées par les usagers des TER dans la région. Alors que le transport ferroviaire régional est considéré comme un levier majeur pour une mobilité durable, la fiabilité des services laisse encore à désirer. L’association de consommateurs appelle les autorités régionales à prendre des mesures fermes pour améliorer la qualité des services et offrir une meilleure indemnisation aux usagers victimes de retards et d’annulations.
Le TER, un atout sous-exploité pour la mobilité durable
Dans une région où 80 % des déplacements domicile-travail se font en voiture, les transports en commun n’occupent qu’une place marginale. Seulement 5,5 % des trajets se font en transports publics, tandis que 2 % des habitants utilisent le vélo. Face aux défis environnementaux et économiques, l’UFC-Que Choisir rappelle que le TER pourrait jouer un rôle central, d’autant plus que 67 % des usagers résidents à moins de 10 minutes d’une gare. Pourtant, malgré les investissements réalisés depuis plus de 20 ans, la qualité du service TER est loin de répondre aux
Des retards et annulations en hausse
Les chiffres relevés par l’Autorité de régulation des transports et analysés par l’UFC-Que Choisir montrent que 7,3 % des TER n’ont pas pris le départ en 2023 dans la région, et parmi ceux qui ont roulé, 9 % ont accusé un retard d’au moins 5 minutes. Au total, cela représente 15,3 % des trains qui ne respectent pas les critères de qualité, une situation qui affecte lourdement les usagers quotidiens, confrontés à près de deux annulations ou retards par semaine.
Des disparités importantes entre les lignes
Ces chiffres, agrégés à l’échelle régionale, masquent toutefois des disparités entre les différentes lignes. Par exemple, la ligne Belfort <> Delle enregistre un taux d’annulation et de retard de 1,3 %, alors que la ligne Dijon <> Laroche atteint un taux alarmant de 17,6 %. De plus, les conséquences des retards, même « modestes » de 5 à 15 minutes, sont souvent sous-estimées. Pour de nombreux usagers, ces interruptions perturbent gravement leur quotidien professionnel
Un système d’indemnisation défectueux
L’UFC-Que Choisir dénonce également l’insuffisance des indemnisations pour les abonnés. Actuellement, la région ne propose une compensation de 25 % qu’à partir de 20 % des trains perturbés, alors que d’autres régions vont jusqu’à 40 %. Quant aux usagers occasionnels, ils ne bénéficient d’aucune indemnisation, laissant ces derniers sans recours face à un service dégradé.
Des règles complexes et inaccessibles
La complexité des conditions générales d’utilisation du service TER, avec ses 60 pages d’articles et ses nombreuses exceptions, rend difficile pour les usagers de faire valoir leurs droits. Les informations, bien que présentes sur le site internet, sont éparpillées et peu claires. Cette complexité ajoute un obstacle supplémentaire pour ceux qui souha
Des mesures insuffisantes pour améliorer la qualité du service
L’UFC-Que Choisir pointe également du doigt les trop faibles incitations financières à la qualité de service. Malgré une subvention annuelle de 248 millions d’euros versée par le Conseil régional pour l’exploitation des TER, les pénalités en cas de dysfonctionnements restent insignifiantes, représentant moins de 1 % de cette somme.
Appel à l’action : transparence, indemnisation et qualité de service
Face à cette situation préoccupante, l’UFC-Que Choisir Côte-d’Or appelle les pouvoirs publics à renforcer les exigences en matière de qualité de service. L’association demande la publication des indicateurs de fiabilité à l’échelle des lignes, l’instauration d’une indemnisation systématique des usagers en cas de retards récurrents, ainsi que l’harmonisation des conditions d’indemnisation entre les régions. Elle plaide également pour un renforcement des bonus/malus relatifs à la qualité de service dans les contrats région
Ce communiqué intervient dans un contexte où la transition vers une mobilité durable est plus que jamais un enjeu crucial. Le TER, solution prometteuse, doit se doter d’un service fiable et attractif pour être une alternative crédible