Le mail de la direction générale du Centre Hospitalier La Chartreuse a été reçu comme un véritable tremblement de terre parmi les salariés, tout en étant un soulagement pour certains d’entre eux. En effet, ce message annonçait qu’à compter du 10 octobre 2024, une mesure temporaire et conservatoire de suspension, d’une durée de quatre mois, avait été prise par le Centre National de Gestion (CNG) à l’encontre du directeur, Monsieur François Martin. Pour assurer la continuité du service durant cette période, Monsieur Pascal Taffut, directeur adjoint au CHU de Dijon, a été nommé directeur par intérim.
Cette décision fait suite à des accusations de harcèlement moral et sexuel portées contre le directeur. Plusieurs salariés, en particulier des salarié-es de la direction, ont finalement choisi de passer à l’action face à ces situations. Selon des sources syndicales, Monsieur François Martin ferait l’objet de graves accusations : « Il était temps que les choses avancent. Les bruits de couloir à La Chartreuse vont vite, et aujourd’hui, avec cette suspension du directeur, les choses avancent, et c’est une bonne nouvelle pour les salariés », a confié un syndicaliste.
La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre. Le procureur de la République a été saisi d’une dénonciation en application de l’article 40 du code de procédure pénale, faisant état des faits de harcèlement moral. Une enquête administrative est en cours afin de vérifier la véracité des faits reprochés.
Pour l’heure, le Centre National de Gestion a pris cette mesure conservatoire afin de permettre la bonne conduite des investigations. En suspendant François Martin pendant une durée de quatre mois, les instances de gestion visent à protéger les salariés, ainsi qu’à garantir une neutralité indispensable dans l’enquête en cours. Pascal Taffut devra assurer la continuité des missions à la tête du Centre Hospitalier, dans un climat qui reste marqué par la tension et l’attente des résultats de l’enquête.
Du côté des employés, l’annonce de la suspension semble avoir créé un soulagement certain. De nombreux salariés estiment que cette décision était nécessaire face aux rumeurs persistantes et au climat de travail difficile que l’établissement semblait traverser ces derniers temps. Un employé, préférant rester anonyme, a confié : « Nous espérons que cette enquête permettra de faire toute la lumière sur les faits. Nous voulons juste travailler dans des conditions respectueuses, sans craintes ni pressions ».
Le dossier reste donc entre les mains des autorités compétentes, qui devront, au terme de leurs investigations, déterminer la responsabilité du directeur suspendu. En attendant, les salariés et l’équipe dirigeante par intérim vont devoir composer avec les incertitudes, en espérant que l’établissement puisse rapidement retrouver un climat apaisé, favorable à la poursuite de sa mission au service des patients.