Après la polémique autour du changement de circulation rue Maxime Guillot, Chenôve fait face à un nouveau bouleversement routier. Depuis jeudi dernier, le quartier de l’îlôt Changenet a vu l’implantation d’un nouveau plan de circulation, censé préparer l’arrivée des futurs résidents et fluidifier le trafic. Mais les habitants, tout comme le groupe d’opposition municipale Bon Sens, sont loin d’être convaincus.
Manque de communication et absence de contrôle
Le Groupe Bon Sens, par la voix de son représentant, exprime une grande inquiétude sur cette nouvelle initiative. Si le plan est actuellement en phase d’expérimentation, le sentiment qui prévaut est celui de l’improvisation. « Une fois de plus, la communication envers les habitants de Chenôve est insuffisante », regrette le groupe, ajoutant que l’absence de présence pédagogique de la Police Municipale a créé un vide.
Selon le Groupe Bon Sens, une intervention de la Police Municipale aurait été essentielle, ne serait-ce que pour accompagner les automobilistes dans les premiers jours de la mise en place du plan, afin de garantir la sécurité et la tranquillité publiques, voire pour verbaliser lorsque nécessaire. En effet, les comportements anarchiques ne manquent pas : les automobilistes ignorent volontairement ou par méconnaissance les nouvelles règles de circulation, empruntant des sens interdits et se garant de manière chaotique.
Un problème criant de stationnement
Au moment où la piétonnisation de la rue Armand Thibault est à l’ordre du jour, le Groupe Bon Sens dresse un constat sans équivoque : le quartier manque cruellement de places de stationnement. « Nous demandons à Monsieur Thierry Falconnet, Maire de Chenôve, de prendre le temps nécessaire pour revoir ce projet de piétonnisation en tenant compte d’une réflexion approfondie sur le stationnement urbain », insiste le Groupe Bon Sens.
Pour les opposants, la planification de l’aménagement urbain ne doit pas se faire au détriment des besoins quotidiens des résidents. La question du stationnement est d’autant plus cruciale que la ville se prépare à accueillir de nouveaux habitants, et une meilleure organisation est impérative pour éviter le chaos automobile qui semble déjà pointer.
Une agression verbale et physique déplorée
En marge de la visite du quartier, le représentant du Groupe Bon Sens Philippe Neyraud rapporte avoir été victime d’une agression verbale et physique. « Mon tort ? Être un élu municipal de l’opposition, avec une étiquette politique bien connue », explique-t-il. L’agression serait le fait d’un individu d’une soixantaine d’années, dont l’attitude marquée par le sectarisme a donné lieu à une pluie d’insultes et une tentative de coup de genou.
Dans une démocratie, ce type de comportement est inacceptable, et une plainte a été déposée à l’hôtel de police. L’élu espère que justice sera rendue, rappelant que le débat politique, même passionné, ne devrait jamais dégénérer en violence.
Une réflexion globale demandée
Le Groupe Bon Sens appelle donc la municipalité à plus de transparence et de dialogue avec les habitants concernant les futurs projets d’aménagement urbain. La volonté de fluidifier la circulation et de rendre certains espaces piétons est louable, mais elle doit être accompagnée de solutions concrètes aux problèmes de stationnement, sans quoi c’est la qualité de vie des Cheneveliers qui risque de se dégrader.
Pour l’instant, l’expérimentation en cours reste sous haute surveillance par le Groupe Bon Sens, qui souhaite que les décisions finales soient prises de manière réfléchie, en tenant compte des besoins et des attentes de tous les habitants de Chenôve.