Un incendie s’est déclaré tôt ce mercredi matin sur le site occupé illégalement du terrain des Lentillères à Dijon. Alertée par la fumée lors d’une patrouille, la police municipale est rapidement intervenue, suivie des sapeurs-pompiers et de la police nationale, selon un communiqué de presse de la ville de Dijon.
Sur place, toujours selon le communiqué de presse de la ville de Dijon, Antoine Hoareau, premier adjoint au maire de Dijon et vice-président du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), a constaté l’étendue des dégâts en compagnie de deux travailleurs sociaux. Selon les autorités, entre 10 et 15 occupants auraient quitté les lieux avant leur arrivée. Deux d’entre eux se sont vus proposer un relogement et un soutien social : l’un a accepté d’être pris en charge par la Ville de Dijon et sera hébergé dès ce soir au Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), tandis que l’autre a décliné l’offre, préférant regagner Paris, où il est déjà identifié comme étant en situation de rue.
Des conditions de vie précaires dénoncées par la municipalité
Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer. Toutefois, cet incident met en lumière des conditions de vie précaires et dangereuses sur le site selon la ville de Dijon. La municipalité pointe du doigt les installations de fortune alimentées en eau et en électricité par des branchements sauvages, représentant un risque majeur pour les occupants.
La Ville de Dijon qualifie une partie du terrain touchée par l’incendie de « bidonville », où les conditions d’hébergement sont indignes, avec des installations précaires et insalubres. Certains espaces du site sont également assimilés à une décharge à ciel ouvert selon le communiqué de presse, soulevant des préoccupations en matière de salubrité et de respect de l’environnement.
Une situation intolérable pour la Ville de Dijon
Face à cette réalité, la municipalité rappelle, dans son communiqué de presse, son engagement en faveur du respect des droits humains, de l’hygiène publique et de la préservation de l’environnement. Elle affirme qu’une telle situation ne peut être tolérée et appelle à une prise de conscience sur les conditions de vie des occupants du site.
Alors que la question du devenir du terrain des Lentillères reste sensible, cet incendie relance le débat sur l’occupation illégale et les conditions d’hébergement précaires, mettant en exergue la nécessité d’une réponse adaptée aux enjeux sociaux et environnementaux que soulève cette occupation.
Communiqué de presse de la ville de Dijon du 29 janvier 2025 :
Un incendie s’est déclaré tôt ce mercredi matin sur le site occupé illégalement du terrain des Lentillères. Alertée par la fumée à l’occasion d’une patrouille, la police municipale s’est immédiatement rendue sur place, rapidement rejointe par les sapeurs-pompiers et la police nationale.
Antoine HOAREAU, 1er adjoint à la Maire de Dijon et vice-président du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), s’est également rendu sur place très rapidement, rejoint dans la foulée par deux travailleurs sociaux du CCAS.
Les autorités présentes ont pu constater qu’un certain nombre d’occupants du bâtiment en feu avaient quitté les lieux, probablement entre 10 et 15 selon les déclarations des personnes présentes. Deux relogements et un soutien social ont été proposés à deux des personnes restées sur place. Un l’a accepté et sera relogé ce soir par la Ville de Dijon au CRI, l’autre l’a refusé, arguant d’un retour sur Paris où elle est identifiée comme étant en situation de rue.
Aucune victime n’est fort heureusement à déplorer alors même que l’incendie montre, à minima, que les conditions de sécurité des personnes et des biens ne sont nullement respectées sur ce site alimenté en eau et électricité par des branchements sauvages.
Loin de la vision idyllique que certains occupants des Lentillères tentent de véhiculer, la partie du site concernée par l’incendie d’un habitat plus que précaire est un véritable bidonville où les personnes hébergées le sont dans des conditions indignes totalement insupportables, installées à même le sol. Certains espaces du site s’apparentent à une décharge à ciel ouvert. En tout état de cause, on est très loin à la fois de l’écologie et des valeurs d’humanisme dont certains occupants se revendiquent.
Le Ville de Dijon ne peut tolérer une telle situation, à la fois du point de vue des droits humains, de l’hygiène publique et du respect de la nature et de l’environnement.