Ce vendredi 21 février 2025, devant l’usine Tetra Pak, un rassemblement organisé par les organisations syndicales a réuni de nombreux salariés inquiets pour leur avenir. Parmi eux, un soutien de poids : Pierre Pribetich, député de la 3ème circonscription de Côte-d’Or, qui depuis l’annonce de la fermeture du site, n’a cessé de se mobiliser aux côtés des travailleurs.
Un discours incisif et une charge contre le ministre François Rebsamen
Face aux salariés, Pierre Pribetich n’a pas mâché ses mots. Prenant la parole avec force et conviction, il a interpellé le ministre François Rebsamen, également président de Dijon Métropole, sans toutefois le citer directement : « L’argent public investi doit être restitué, mais pas simplement restitué pour être rendu : il doit être utilisé pour se battre, pour empêcher que les machines ne soient démontées et envoyées ailleurs, pour permettre un accompagnement, un développement ou une restructuration.
C’est le sens de mon propos, la raison de ma présence ici avec mes collègues : garantir cet accompagnement. Il est anormal que l’État ne prenne pas en compte cette situation.
Quand j’entends un ministre – qui est aussi président de la métropole – dire qu’il n’y a pas de problème… Non ! Il n’y a pas de problème à Tetra Pak ? Il n’y a pas de problème à PPG ? Il n’y a pas de problème à JTEKT ? Tout cela ne serait que des « fariboles » ? Eh bien non ! Il y a des problèmes !
Rendez l’argent ! Développez l’emploi ici, car ici, nous voulons vivre, nous voulons travailler sur la métropole, sur l’ensemble de notre territoire, et non être mutés, ballotés, déplacés contre notre gré.
Vous avez une responsabilité. J’ai une responsabilité. Faisons en sorte que l’argent public soit utile et permette le développement de notre pays. »
Une charge directe qui n’a pas manqué de faire réagir. Cette opposition entre les deux hommes politiques n’est pas nouvelle. Nous avions d’ailleurs consacré un article à leurs passes d’armes, intitulé : « Le bal des piques est ouvert : tensions entre François Rebsamen et Pierre Pribetich sur fond de crise industrielle ».
Un discours salué par les salariés
L’intervention du député a reçu un accueil favorable de la part des salariés, qui voient en lui un soutien actif, contrairement à François Rebsamen, jugé trop distant sur le sujet. L’un d’eux exprime son ressenti avec amertume : « Il a raison, il y a un problème, et Rebsamen ne peut pas l’ignorer ! Moi, j’ai pas vu de message de soutien du président de la métropole. Le député, lui, il dit les choses, et il est ici, à nos côtés. Rebsamen, lui, il est dans son monde. Qu’il y reste ! »
La mobilisation continue, et les salariés, avec le soutien de Pierre Pribetich, comptent bien maintenir la pression pour obtenir des réponses concrètes sur leur avenir.