L’EPCAPA, qui regroupe les EHPAD des Bégonias et des Jardins Voltaire-Paulette Guinchard, traverse une crise majeure. Cette situation a été mise en lumière par une inspection menée en mai 2024 par l’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté (ARS BFC) et le Conseil départemental de la Côte-d’Or (CD21), soulevant des interrogations sur la gestion interne de l’établissement.
Un redressement engagé avec l’EPNAK
Face à ces constats alarmants, Antoine Hoareau, premier adjoint à la ville de Dijon et président de l’EPCAPA, a travaillé en collaboration avec l’ARS BFC et le CD21 pour mettre en place des actions concrètes visant à redresser la situation. Parmi ces mesures, l’une des plus marquantes a été le recours à un mandat de gestion confié à l’Établissement Public National Antoine Kœnigswarter (EPNAK), un organisme reconnu pour la gestion de 85 établissements en France, spécialisés dans le handicap et la dépendance.
Le mandat de gestion est désormais signé et en application, une décision qui a toutefois suscité des oppositions, notamment de la part du directeur de l’EPCAPA, Frédéric Pluchot, qui avait dénoncé cette prise de contrôle.
Quel avenir pour Frédéric Pluchot ?
Aujourd’hui, une question demeure : Frédéric Pluchot restera-t-il directeur de l’EPCAPA ? D’après nos sources, il serait actuellement en arrêt maladie pour tout le mois de mars 2025. Toujours selon nos informations, il aurait également sollicité l’ARS, son employeur, afin d’envisager une évolution de carrière. Dans l’hypothèse d’un retour à son poste, il se retrouverait sous la tutelle de Mme Bougis, représentante de l’EPNAK, qui supervisera désormais les grandes orientations de l’établissement.
Remettre l’humain au cœur du fonctionnement
Selon plusieurs sources internes, la première mission confiée à l’EPNAK sera de réintroduire le dialogue et l’humanité dans la gestion de l’établissement. Cela passera par une amélioration des relations avec les familles, les résidents et le personnel. Cependant, si cette approche vise à améliorer la qualité de vie au sein de l’EPCAPA, elle ne résout pas le problème financier de fond.
L’EPNAK devra également analyser les finances de l’établissement et proposer des mesures adaptées. D’ici l’été 2025, des décisions devront être prises pour assurer un budget plus stable, même si celui-ci risque de ne pas être à l’équilibre. L’objectif est de limiter le déficit, tout en garantissant la pérennité des services aux résidents.
Un débat autour de l’augmentation des tarifs
Concernant l’augmentation annuelle des tarifs, des divergences sont apparues. D’après nos sources, Frédéric Pluchot avait initialement proposé une hausse de 6,5 %, une mesure rejetée par Antoine Hoareau et le Conseil d’Administration de l’EPCAPA.
Toujours d’après nos informations, le budget prévisionnel a été modifié et les administrateurs ont suivi la ligne du président, considérant que 6,5 % était une augmentation inacceptable. La décision finale a été de limiter l’augmentation à 1 %, une mesure qui prend en compte le pouvoir d’achat des familles et des résidents, tout en assurant une gestion financière plus maîtrisée.
Une sortie de crise en vue
Les récentes décisions prises par Antoine Hoareau et son conseil d’administration sont perçues comme une bonne nouvelle pour les familles des résidents et certains représentants d’associations.
Que ce soit la mise sous tutelle de l’établissement ou la limitation de l’augmentation des tarifs à 1 %, ces mesures apportent une stabilité bienvenue après des mois de crise. Aujourd’hui, le climat s’apaise progressivement au sein de l’EPCAPA, grâce à des décisions courageuses qui redonnent espoir aux résidents et à leurs familles.
L’essentiel était de sortir de cette impasse, et les changements engagés semblent aller dans la bonne direction.