Que les dealeurs se rassurent, une fois la CRS 83 partie, tout redeviendra « normal » ! Un constat amer que beaucoup partagent, même si cet article ne plaira sûrement pas à la préfecture de Côte-d’Or. Qu’importe, les faits doivent être exposés, sans détour.
Depuis l’incendie de la médiathèque Champollion dans le quartier des Grésilles, la CRS 83 a été déployée en soutien à la police nationale. Une réponse rapide face à la montée des violences, mais une solution temporaire, et tout le monde en est conscient. Une fois ces renforts retirés, le trafic de drogue reprendra de plus belle. Les dealeurs le savent, nous le savons, et vous le savez.
Un manque criant de moyens pour la police locale
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause le travail de la police nationale à Dijon. Bien au contraire, elle agit avec les moyens dont elle dispose. Et c’est bien là le problème. Le manque de ressources et une certaine inertie politique ont permis aux réseaux de trafic de s’implanter durablement, non seulement aux Grésilles, mais aussi à Fontaine-d’Ouche et dans d’autres quartiers de la ville, et ce depuis plusieurs années maintenant.
Le déploiement temporaire de la CRS 83 n’est qu’un pansement sur une plaie béante. Sans renforts permanents et des actions de fond, les habitants continueront de subir l’insécurité et le trafic perdurera.
Un cri d’alerte des forces de l’ordre
Cédric Bovrisse, représentant du syndicat Alliance en Côte-d’Or, le soulignait sans détour sur France Bleu Bourgogne : « On sait malheureusement que ces forces mobiles qui viennent en renforts, ce n’est que temporaire et après, ils vont devoir quitter le quartier. Et nous, à ce moment-là, ce sera encore avec les forces habituelles qu’on a en local. On continue à assurer la sécurité du quartier, mais ça ne reste malheureusement qu’une situation temporaire (…) Il va falloir, nous, qu’on ait aussi des moyens pour démanteler ces trafics de stupéfiants. »
Le message est clair : sans un renforcement durable des effectifs et des moyens concrets, la situation reviendra à ce qu’elle était auparavant, au grand bonheur des trafiquants.
Quelle solution pour l’avenir ?
L’enjeu dépasse largement le cadre d’un simple déploiement de forces mobiles. Ce dont Dijon a besoin, c’est d’un véritable plan d’action à long terme. Cela passe par un renforcement des effectifs de police locaux, un travail de démantèlement des réseaux de drogue et des actions en profondeur pour réhabiliter les quartiers gangrénés par l’insécurité.
Sans ces mesures, le retrait de la CRS 83 signera le retour au statu quo, une aubaine pour les dealeurs et un cauchemar pour les habitants.
Affaire à suivre…