« Cette édition a réuni près de 11 000 personnes, soit quasiment le triple de l’année dernière » : c’est par ces mots que Kildine Bataille-Bennetz, adjointe en charge de l’Égalité, a salué le succès sans précédent de cette 4e édition du Mois de l’Égalité à Dijon. Un mois intense, construit autour de combats majeurs : les violences sexistes et sexuelles, la santé des femmes, l’égalité dès l’enfance, la place des femmes dans l’espace public et dans notre héritage culturel.
Durant plusieurs semaines, Dijon a été le théâtre d’une mobilisation collective inédite, portée par une volonté partagée de faire progresser concrètement l’égalité entre les femmes et les hommes, et de lutter contre toutes les formes de discriminations.
Une dynamique collective forte, 80 événements, 70 partenaires engagés
Plus de 70 partenaires institutionnels, associatifs et économiques ont pris part à cette dynamique. Ensemble, ils ont organisé 80 événements, dont 70 à destination du grand public. Parmi eux : des conférences, des ateliers, des projections et des temps d’échange qui ont permis d’aborder de manière approfondie les enjeux de société actuels.
Des chercheuses françaises, canadiennes et allemandes ont apporté leurs expertises, aux côtés de personnalités politiques et publiques telles que Laurence Rossignol, sénatrice et ancienne ministre, ou Arnaud Gallais, activiste des droits de l’enfant, notamment engagé dans l’affaire Bétharram. Tous ont contribué à fournir des données scientifiques, des clés de lecture, et des outils de mobilisation, essentiels pour faire progresser la prise de conscience collective.
Agir dès l’enfance, alerter sur les dangers contemporains
La sensibilisation à la culture de l’égalité dès le plus jeune âge a été l’un des fils rouges de cette édition. Une manière de lutter en amont contre les stéréotypes de genre et d’encourager une société plus juste. « J’ai par ailleurs souhaité mobiliser les habitantes et habitants sur l’âgisme et le coût du déni et de l’inaction », a précisé Kildine Bataille-Bennetz.
La soirée de clôture a été l’occasion de valoriser l’engagement des jeunesses dijonnaises : collégiens, étudiants, jeunes actifs et adhérents d’associations, tous impliqués tout au long du mois. Une mobilisation d’autant plus cruciale « au moment où le masculinisme fait des ravages chez les jeunes garçons et où le mouvement tradwife prend de l’ampleur chez les jeunes femmes », a-t-elle alerté.
Un livre blanc et une 5e édition déjà en préparation
Pour ne pas laisser cette intelligence collective se diluer dans le temps, un livre blanc est actuellement en cours d’élaboration avec les partenaires. Il viendra nourrir les politiques municipales et ancrer les acquis de cette édition. Une façon de construire, dès aujourd’hui, les fondations de la 5e édition du Mois de l’Égalité.
« Pour continuer de changer la donne en matière de lutte contre les inégalités et les discriminations, rendre visibles les invisibles et marquer l’égalité entre les femmes et les hommes comme principe démocratique intangible », conclut Kildine Bataille-Bennetz.