Bruno Retailleau était présent hier soir, lundi 28 avril 2025, à Longvic dans le cadre d’un meeting en vue des élections internes chez Les Républicains, destinées à élire leur futur président. Lui et Laurent Wauquiez, tous deux candidats à la présidence du parti, redoublent d’efforts pour rallier de nouveaux adhérents.
Plus de 400 personnes étaient réunies à l’Espace Jean Bouhey à Longvic pour écouter leur candidat. Longvic est également au cœur de l’actualité avec le projet d’un centre de rétention administrative (CRA) sur le site de l’ancienne base aérienne de Dijon-Longvic. Ce CRA de 140 places suscite de vives inquiétudes. En fin de meeting, une femme a interpellé Bruno Retailleau sur ce sujet sensible :
« Excusez-moi, quand on aime son pays, on s’engage. Je suis française, j’ai été enseignante, je me suis occupée d’enfants handicapés, je suis mère, grand-mère, et je fais partie du collectif qui lutte contre la construction de ce que nous appelons « la nouvelle blessure » de la BA 102 : le centre de rétention administrative qui doit être construit. J’aurais voulu vous entendre, car j’ai entendu parler d’humanisme, j’ai entendu que les capacités d’accueil en CADA allaient diminuer, et pourtant ici, à côté de chez nous, il va y avoir 140 places ! »
Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur, lui a répondu sans détour :
« Bien, madame, heureusement qu’il existe des centres de rétention administrative, qui s’adressent, pour 95 %, à des gens qui sont dangereux. Et quand vous les libérez de prison, je préfère les avoir en rétention plutôt qu’ils tuent, qu’ils violent des Françaises ou des Français, madame ! Voilà ce que je voulais dire ! »
La salle a vivement applaudi cette réponse.
Le projet de centre de rétention continue d’alimenter le débat. Pour rappel, le samedi 26 mars 2025, le collectif ANTICRA Dijon avait appelé à une large mobilisation citoyenne contre sa construction. La manifestation avait réuni plus d’une centaine de personnes, selon les services de police. Bruno Retailleau, qui a affirmé au cours de son discours qu’il entendait conserver sa liberté de parole, en a une nouvelle fois fait la démonstration hier soir.