C’est désormais officiel : une liste commune Rassemblement national (RN) – Union des droites pour la République (UDR) sera bien présente à Dijon pour les élections municipales de 2026. Et c’est Thierry Coudert, ancien préfet et ex-candidat aux législatives, qui en prendra la tête, selon une information révélée par Le Bien Public.
Déjà engagé politiquement dans la région, Thierry Coudert s’était présenté lors des dernières législatives dans la 3e circonscription de la Côte-d’Or. Il y avait été battu par le candidat de l’Union de la gauche, Pierre Pribetich, qui avait remporté 53,2 % des voix contre 46,8 %.
La droite éclatée : un scénario favorable à la majorité sortante
Avec l’annonce de cette nouvelle liste, la droite dijonnaise se retrouverait éclatée en trois camps : la liste RN–UDR de Thierry Coudert, celle d’Emmanuel Bichot avec Agir pour Dijon, et celle à venir du Printemps dijonnais, actuellement en quête de son propre candidat.
Cette division constitue une aubaine pour Nathalie Koenders, maire de Dijon et candidate à sa propre succession. Moins la gauche sera dispersée, plus cette configuration jouera en sa faveur. Trois listes à droite ? Un scénario presque idéal pour la majorité municipale.
Relations courtoises et stratégie de second tour
Si Thierry Coudert et Emmanuel Bichot entretiennent des relations cordiales, ce dernier a clairement refusé la main tendue de l’ancien préfet. Pour autant, un rapprochement au second tour n’est pas à exclure.
Si Emmanuel Bichot parvient à se qualifier pour le second tour, Coudert pourrait appeler ses électeurs à se reporter sur lui. L’inverse serait politiquement plus délicat : Emmanuel Bichot acceptera-t-il de soutenir une liste RN–UDR ? La question reste entière et pourrait devenir un enjeu majeur de l’entre-deux-tours.
Une élection à haut risque et à fort suspense
Cette nouvelle candidature ajoute une dose supplémentaire d’incertitude à une élection municipale déjà sous tension. Des figures politiques locales pourraient faire leur retour, et de nouveaux équilibres pourraient émerger. Quant à la gauche, la stratégie reste à affiner. Moins elle présentera de listes, plus ses chances de conserver la mairie seront élevées.