À un an des élections municipales de 2026, la droite dijonnaise connaît déjà ses premières turbulences. L’annonce de la candidature de Thierry Coudert, sous la bannière d’une supposée « union des droites », suscite de vives réactions dans les rangs de l’opposition, notamment chez Reconquête, qui dénonce une alliance artificielle et dépourvue de fondements programmatiques.
Dans un communiqué au ton sans équivoque, Franck Gaillard, délégué départemental de la Côte-d’Or pour le parti d’Éric Zemmour, fustige une coalition « de façade » entre le Rassemblement National (RN) et l’Union de la Droite Républicaine (UDR), estimant qu’elle ne repose sur aucun projet concret pour les Dijonnais. « À ce jour, aucun programme n’a été construit. Ce prétendu rassemblement relève davantage d’un arrangement électoral que d’une véritable ambition municipale », écrit-il.
La figure centrale de cette alliance contestée, Thierry Coudert, est particulièrement visée. Arrivé en Côte-d’Or il y a moins d’un an, son « parachutage » est pointé du doigt, tout comme son passé politique jugé « chaotique » par Reconquête. Ancien proche de la socialiste Anne Hidalgo, son virage vers la droite nationaliste intrigue et dérange. « C’est une candidature opportuniste, qui ne répond à aucune logique locale », accuse Franck Gaillard.
Reconquête annonce par ailleurs qu’il présentera sa propre liste aux municipales de 2026 à Dijon, excluant toute participation à l’initiative de Coudert. « Il ne représentera en aucun cas notre mouvement », tranche Gaillard, dénonçant toute tentative « d’appropriation des voix » de Reconquête par la liste UDR-RN.
Autre point de friction : l’absence de soutien officiel de Marine Le Pen et Jordan Bardella à cette union. Une situation qui place René Lioret, responsable départemental du RN, et Thierry Coudert en porte-à-faux avec la ligne nationale du parti. « Ils s’écartent des orientations stratégiques du RN », souligne le communiqué.
Dans un contexte où les droites cherchent à s’unir sans parvenir à parler d’une seule voix, cette passe d’armes laisse présager une campagne municipale tendue à Dijon. Reconquête, de son côté, appelle ses militants à rester mobilisés et à ne pas céder à ce qu’elle considère comme une tentative de manipulation électorale.
Communiqué de presse de la fédération départementale de Côte-d’Or de « Reconquête »
Dijon, le dimanche 18 mai 2025
Municipales 2026 à Dijon : une union de façade, des manœuvres contestables et une absence totale de programme.
Alors que Thierry Coudert annonce sa candidature aux élections municipales de 2026 à Dijon sous l’étiquette d’une prétendue union des droites, il est essentiel de lever le voile sur une réalité bien différente.
À ce jour, aucun programme concret n’a été construit ni élaboré pour ces élections municipales. Cette absence de vision renforce l’idée que cette alliance entre le Rassemblement National et l’Union de la Droite Républicaine (UDR) relève davantage d’un arrangement politique que d’une véritable ambition pour Dijon et ses habitants.
Le parachutage de Thierry Coudert sur le territoire dijonnais, à peine un an après son arrivée en Côte-d’Or, soulève de nombreuses interrogations sur sa légitimité et sa connaissance des enjeux locaux. Son parcours politique chaotique, marqué par des candidatures opportunistes et des revirements stratégiques, ne fait que renforcer les doutes sur sa capacité à incarner une alternative crédible pour les Dijonnais.
Par ailleurs, Franck Gaillard a clairement affirmé que le parti Reconquête sera bel et bien représenté lors des municipales dijonnaises, mais certainement pas par Thierry Coudert, ancien secrétaire de Mme Hidalgo. Toute tentative d’appropriation des voix des électeurs de Reconquête par la liste UDR-RN constitue une manœuvre électorale que nous dénonçons fermement.
De plus, ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella ne soutiennent une union des droites, ce qui place René Lioret et Thierry Coudert en porte-à-faux vis-à-vis de la ligne politique du Rassemblement National. Leur positionnement va à l’encontre des orientations stratégiques du parti, renforçant ainsi les interrogations sur la sincérité et la cohérence de leur démarche.
Dans ce contexte, nous appelons tous les militants et sympathisants de Reconquête à ne pas accorder leur vote à cette liste qui ne reflète ni leurs valeurs ni leurs aspirations politiques.
Franck Gaillard
Délégué départemental de la Côte-d’Or