Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a reconduit ce dimanche 15 juin Yonathan Arfi à sa présidence pour un second mandat de trois ans. À l’issue de l’Assemblée générale, le président fraîchement réélu a affirmé sa détermination à intensifier le combat contre l’antisémitisme sous toutes ses formes, en désignant La France insoumise (LFI) et son leader Jean-Luc Mélenchon comme des cibles politiques prioritaires.
« Ma priorité politique sera de rendre résiduelle l’influence politique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon », a déclaré Arfi, dans un discours offensif. Il a dénoncé les prises de position du parti de gauche radicale, qu’il accuse de dérives antisémites masquées sous une défense instrumentalisée de la cause palestinienne, d’indulgence vis-à-vis de l’islamisme et de clientélisme communautariste.
Cette réélection intervient dans un climat particulièrement tendu pour les Français juifs. Depuis les attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas, une « augmentation massive » des actes antisémites a été constatée dans le pays. Yonathan Arfi a tiré la sonnette d’alarme : « Jamais depuis la Shoah, les Juifs n’ont eu à faire face en France à une haine antijuive aussi décomplexée », a-t-il affirmé, fustigeant la banalisation des discours haineux, la confusion idéologique et les « inversions accusatoires pernicieuses ».
Le président du Crif a également exprimé la solidarité du judaïsme français envers Israël, récemment visé par une attaque massive de missiles iraniens. Yonathan Arfi a salué l’intervention militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes, qu’il a qualifiée de « nécessaire pour répondre à une menace existentielle » et d’acte de défense en faveur « de l’Europe et de toutes les démocraties ».
Sur le plan intérieur, Yonathan Arfi a rappelé la posture de fermeté du Crif face à tous les extrémismes. Lors des élections législatives de 2024, l’organisation s’était opposée à la perspective d’une victoire du Rassemblement national (RN), au nom de la défense des valeurs républicaines.
Dans les trois années à venir, le Crif compte renforcer son rôle d’interlocuteur exigeant des pouvoirs publics pour combattre l’antisémitisme, qu’il se manifeste dans la rue, en ligne, ou au sein des milieux éducatifs. Le président a insisté sur la nécessité de mener un travail approfondi de pédagogie et de dialogue avec la société civile.
Enfin, Yonathan Arfi a réitéré l’engagement du Crif en faveur de la libération des otages encore détenus par le Hamas, et du droit d’Israël à se défendre contre les menaces terroristes, y compris dans le cadre du conflit actuel avec l’Iran. « La paix entre Israéliens et Palestiniens ne pourra être juste et durable que si elle passe par la fin du terrorisme », a-t-il conclu.
Communiqué du Conseil représentatif des institutions juives de France du 15 juin 2025 :
« Ma priorité politique sera de « rendre résiduelle (!) l’influence politique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon » et je poursuivrai le combat contre toutes les formes d’antisémitisme. » À l’issue de l’Assemblée générale qui s’est tenue ce dimanche 15 juin 2025, Yonathan Arfi a été réélu à la présidence du Crif pour trois ans.
Yonathan Arfi a tout d’abord réaffirmé l’entière solidarité des Français juifs aux Israéliens frappés par la pluie de missiles iraniens et présenté les condoléances des institutions juives aux victimes. Il a rappelé qu’en frappant les installations nucléaires iraniennes, Israël ne conduit pas qu’une opération nécessaire pour répondre à une menace existentielle : il protège aussi l’Europe et toutes les démocraties face au régime criminel iranien.
Cette réélection s’inscrit en France dans un contexte d’augmentation massive des actes antisémites depuis le 7-Octobre et à un moment inédit et décisif de l’histoire contemporaine des Français juifs.
Yonathan Arfi a rappelé que, jamais depuis la Shoah, les Juifs n’ont eu à faire face en France à une haine antijuive aussi décomplexée.
Jamais n’ont été aussi répandus les confusions idéologiques, les dévoiements moraux et les inversions accusatoires pernicieuses.
Jamais la haine de l’État d’Israël, nazifié et diabolisé, n’a à ce point été le carburant de la haine des Juifs.
Jamais depuis 1945 la République et ses idéaux n’ont été aussi menacés par la haine, l’outrance ou le populisme.
Durant son mandat, Yonathan Arfi a notamment mené le combat contre la caution politique apportée par LFI aux dérives antisémites dans notre pays, marquées par un dévoiement de la cause palestinienne qui a nourri la haine des Juifs. Il a en particulier dénoncé les complaisances avec l’islamisme et le clientélisme communautariste de LFI. Pour Yonathan Arfi, la priorité politique sera de « rendre résiduelle (!) l’influence politique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon ».
Au-delà de son opposition absolue à LFI, le Crif s’était par ailleurs posé en défenseur du cadre républicain face à la perspective d’une victoire du RN aux élections législatives en 2024.
Au cours du mandat qui s’ouvre le Crif poursuivra le travail de dialogue exigeant avec les pouvoirs publics pour lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme : lors de rassemblements haineux dans les rues de France, sur les réseaux sociaux, dans l’espace public, en milieu universitaire et scolaire.
Yonathan Arfi a par ailleurs insisté sur l’impératif d’amplifier le travail de pédagogie et de dialogue avec la société civile.
Avec l’ensemble des membres des instances du Crif, Yonathan Arfi poursuivra la mobilisation inlassable depuis le 7-Octobre pour appeler à la libération des otages détenus par le Hamas et à soutenir le droit légitime d’Israël à se défendre face au terrorisme, comme dans la guerre en cours face à l’Iran, conditions nécessaires pour parvenir à une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.
Il mènera ce combat avec fermeté, dans le respect des principes républicains, qui sont au cœur des valeurs du Crif.