Un grave incident s’est produit ce jeudi à la maison d’arrêt de Dijon, lorsqu’un détenu connu pour son instabilité a menacé le personnel avant de se retrancher dans sa cellule, armé. L’intervention des Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS) a permis de mettre fin à la crise sans blessure grave.
Tout a débuté en début d’après-midi, après un refus d’accès tardif à la douche. Le détenu, coutumier des débordements, a violemment insulté une surveillante avant de provoquer des nuisances sonores et d’inonder la coursive, troublant la tranquillité de la détention.
Le chef de détention, présent sur place, a tenté d’engager un dialogue. En retour, il a été la cible de menaces de mort explicites : « Je vais te piquer ! » Face au danger imminent, une mise en prévention a été décidée.
Une première tentative d’intervention par les agents de détention et l’équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP) a dû être suspendue. Le détenu s’était retranché dans sa cellule, brandissant une arme par destination d’environ 20 cm. Pour préserver la sécurité des agents, la direction a opté pour une stratégie renforcée.
Elle a mobilisé les ELSP, équipés de bâtons de défense et de bombes lacrymogènes, ainsi que la cellule de négociation des ERIS. Si un premier contact verbal semblait prometteur, la situation a rapidement dégénéré. Le détenu est devenu totalement hermétique au dialogue.
C’est alors que l’officier ERIS a donné l’ordre d’intervention. Les agents spécialisés, aguerris à ce type de situation, sont parvenus à maîtriser l’individu et à le désarmer. Il a ensuite été conduit au quartier disciplinaire pour sa mise en prévention.
Dans un communiqué, le bureau local de l’UFAP UNSa Justice a tenu à féliciter l’ensemble des agents mobilisés pour leur sang-froid et leur professionnalisme. Toutefois, le syndicat réclame davantage de formations spécifiques face à ce type d’événements violents, afin de renforcer les capacités d’intervention des personnels.
Enfin, l’UFAP demande expressément que ce détenu soit transféré à l’issue de sa peine de quartier disciplinaire, considérant la gravité des faits.