L’APRèS (Alliance Populaire pour la Révolution Écologique et Sociale) a publié ce mercredi un communiqué national à l’adresse des composantes du Nouveau Front Populaire (NFP), en réaction à l’annonce de François Bayrou de solliciter un vote de confiance le 8 septembre à l’Assemblée nationale. Dans ce texte, l’organisation alerte sur « le coup de poker » du Premier ministre et appelle à une riposte unitaire des forces de gauche.
En Côte-d’Or, les militantes et militants de l’APRèS ont relayé cet appel en insistant sur l’urgence d’une rencontre entre les organisations locales du NFP pour définir des perspectives communes, aussi bien sur le plan institutionnel que sur celui des mobilisations sociales à venir.
Arnaud Guvenatam élu à la Commission exécutive nationale
Ce communiqué intervient dans un contexte politique brûlant, mais aussi avec une annonce importante pour l’APRèS 21 : Arnaud Guvenatam, co-animateur départemental de l’organisation, a été élu membre de la Commission exécutive nationale de l’APRèS suite au congrès constitutif de cet été. Une reconnaissance nationale pour cet acteur engagé de longue date dans les luttes sociales et politiques locales.
Une offensive contre la politique de Bayrou et Macron
Le communiqué de l’APRèS revient longuement sur le choix de François Bayrou d’organiser un vote de confiance, neuf mois après sa nomination :
- L’organisation dénonce un projet « austéritaire », notamment à travers la suppression de deux jours de congés payés.
- Elle accuse le gouvernement de prolonger la politique de l’offre initiée par Emmanuel Macron, qui aurait « enrichi les plus riches et asphyxié les services publics ».
- L’APRèS met également en cause les conséquences écologiques de cette orientation, pointant « plus de pesticides, plus d’émissions de gaz à effet de serre ».
Pour l’APRèS, la chute du gouvernement le 8 septembre est inévitable, puisque « tous les partis de gauche voteront contre » la confiance.
L’unité, condition de la victoire
Face à la crise institutionnelle et à la menace d’une dissolution, l’organisation estime que seul le Nouveau Front Populaire peut empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir. Elle appelle donc à mettre fin aux divisions internes : « Nul besoin d’atteindre l’unité de pensée, le pluralisme est une richesse. Ce qu’il faut, c’est l’unité d’action. »
Concrètement, l’APRèS plaide pour :
- Une candidature unique de gauche par circonscription en cas de dissolution de l’Assemblée nationale.
- Des listes communes pour les municipales à venir.
- La multiplication des réunions locales du NFP, à l’initiative des militantes et militants.
Un appel à la mobilisation sociale
L’organisation mise également sur la rentrée sociale, marquée par les mobilisations prévues le 10 septembre et celles de l’intersyndicale. Elle rappelle que la gauche est aujourd’hui « unie pour soutenir ce mouvement social », et que seule une convergence entre luttes sociales et unité politique pourra « changer le rapport de force dans la société ».
Une dynamique à reconstruire
L’APRèS souligne que le NFP incarne un programme de rupture avec vingt ans de néolibéralisme, et qu’il s’appuie sur une légitimité électorale forte avec « 20 partis et 9 millions d’électeurs » lors des élections législatives de 2024. « Là où il y a une volonté, il y aura un chemin gagnant », conclut le communiqué signé par le Secrétariat national.
Avec l’intégration d’Arnaud Guvenatam à la Commission exécutive nationale, l’APRèS 21 entend peser davantage dans les orientations stratégiques du mouvement et contribuer à cette volonté d’unité, à Dijon comme à Paris.
Communiqué national du 27 août 2025 à l’adresse des composantes du Nouveau Front Populaire (NFP) :
Chères et chers camarades,
Bayrou avait refusé de demander de vote de confiance lorsqu’il avait été nommé le 23 décembre. 9 mois après, il demande « un vote de confiance » de l’Assemblée nationale le 8 septembre. Ils veulent ainsi tuer dans l’œuf la mobilisation sociale naissante.
Ce coup de poker de Bayrou sera un échec, son projet austéritaire avec notamment le vol de deux jours de congés est inacceptable pour la majorité des Françaises et des Français et pour la majorité de l’Assemblée. Tous les partis de gauche voteront contre.
Le gouvernement Bayrou tombera donc le 8 septembre.
La crise politique n’a jamais cessé, elle se dénoue ici spectaculairement. La raison de la crise est que la politique suivie par Macron, qui consiste à verser 211 milliards aux entreprises et à enrichir les plus riches, a été battue dans les urnes. Cette politique de l’offre produit du déficit et elle asphyxie les services publics. Pire, elle amplifie la crise écologique avec plus de pesticides et plus d’émissions de gaz à effet de serre. Elle est de plus en plus contestée jour après jour. Un autre premier ministre chargé de mener la même politique sera confronté aux mêmes problèmes.
Dans ce contexte, tout est possible et une dissolution devient probable. Or le RN est encore aux portes du pouvoir.
Seul le NFP uni peut empêcher ce terrible scénario, qui pourrait menacer nos libertés publiques.
Seul un mouvement social puissant peut changer le rapport de force dans la société. Or les luttes sociales de rentrée s’annoncent fortes avec celles spontanées du 10 septembre et celles de l’intersyndicale. Et bonne nouvelle, la gauche est unie pour soutenir ce mouvement social.
Une seule chose, décisive, manque et il faut la retrouver, sans préalable et sans tarder : l’union de tout le NFP, du NPA au PS, avec LFI, EELV et le PCF.
Il y a quelque chose de surréaliste, d’insensé, face à la crise institutionnelle et aux luttes qui viennent, face aux besoins et urgences sociales, à ce que le NFP ne réagisse pas de façon unie.
Nul besoin d’atteindre l’unité de pensée, le pluralisme est une richesse, ce qu’il faut c’est l’unité d’action. Il s’agit d’unir les salarié·es et toutes celles et ceux qui ne reçoivent pas la part des richesses qu’ils méritent ou dont les droits sont bafoués. C’est cette force qu’il faut unir dans la lutte et dans les élections, contre Macron et contre le RN, sur des objectifs précis, immédiats, qui répondent de façon centrale, concentrée, aux urgences sociales.
En cas de dissolution, il faudra un·e seul·e candidat·e de gauche par circonscription !
Quelle que soit la date des élections municipales, il faut arrêter la compétition absurde, et travailler au plan national, au maximum de listes communes.
Nous l’APRÈS, lançons un appel aux dirigeants, rencontrons-nous toutes et tous. Nous avons été capables de nous unir à deux reprises, NUPES et NFP en 2022 et 2024, tout exige que nous le fassions à nouveau.
Nous l’APRÈS, lançons un appel aux militantes et militants locaux pour que s’organisent partout sur le territoire des réunions du NFP.
Le NFP c’est un programme de rupture avec l’agenda néolibéral mis en œuvre ces 20 dernières années, c’est 20 partis et 9 millions d’électeurs les 30 juin et 7 juillet 2024.
Le temps presse, il faut une volonté nouvelle de faire bloc tous et toutes ensemble.
Et là où il y a une volonté, il y aura un chemin gagnant.
Le Secrétariat National de L’APRÈS