Ce dimanche matin, l’ambiance du marché de Chenôve a été brutalement troublée. Pascal Keller, adjoint au maire délégué aux marchés et aux anciens combattants, affirme avoir été violemment pris à partie par Didier Henriot, ancien élu municipal et militant de La France Insoumise.
Selon le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, l’altercation a été marquée par des propos particulièrement insultants : « Le débat politique et la campagne électorale pour l’élection municipale ne doivent pas donner lieu à ces agissements indignes et proprement inadmissibles. »
Le soutien sans réserve du maire
Dans la foulée, le maire a tenu à soutenir publiquement son adjoint : « J’apporte tout mon soutien à Pascal Keller, qui exerçait lors du marché dominical la délégation que je lui ai confiée, comme il le fait toutes les semaines avec beaucoup d’engagement et de sérieux. L’espace commerçant du marché, lieu d’échanges vivant et convivial, doit être préservé de tels spectacles affligeants. »
Il a également lancé un appel au calme à tous les acteurs de la campagne municipale : « Chenôve et son avenir méritent beaucoup mieux que ces postures agressives et que des paroles injurieuses. La violence, quelle qu’elle soit, n’est pas acceptable et rien ne la justifie. »
« Il s’en est pris directement à moi »
Contacté par notre rédaction, Pascal Keller confirme l’altercation : « C’est vrai que nous avons déjà eu des discussions houleuses, puisque nous nous connaissons et nous croisons régulièrement sur le marché. Mais cette fois, il s’en est pris directement à moi », raconte l’adjoint.
Selon lui, Didier Henriot aurait répété à plusieurs reprises l’insulte : « Casse-toi, tu pues ! ». Choqué par ces propos, Pascal Keller a déposé plainte aujourd’hui, à 11h45.
Nous avons joint Didier Henriot. Il nous explique : « Ils n’ont pas la cote, nous avançons dans notre travail, nous progressons au niveau électoral. Bon, écoutez… et eux, ils nous agressent. Maintenant, nous avons quand même des problèmes avec la police et tout ça. On nous menace quand on distribue, et on est dans cette situation-là. C’est du harcèlement, nous sommes harcelés, monsieur. Nous aussi, nous allons déposer plainte : nous avons des témoignages, c’est vrai, et c’est bien du harcèlement que nous subissons. »
Nous lui demandons s’il a bien dit : « Casse-toi, tu pues ! ». — « Non, je n’ai jamais dit ça, j’ai cinq témoins. » À l’approche des élections municipales, le climat politique local se tend de plus en plus.
