Ce mardi 16 septembre 2025, les maires de Dijon, Nathalie Koenders, et de Chenôve, Thierry Falconnet, ont été reçus par Franck Robine, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, pour parler sérieusement d’un sujet qui l’est beaucoup moins : la série d’événements violents qui secoue la métropole depuis plusieurs mois.
Un interlocuteur bien connu des Bourguignons
Petit rappel pour ceux qui auraient loupé l’épisode précédent : Franck Robine n’est pas un inconnu dans la région. Ancien préfet de Bourgogne-Franche-Comté et de la Côte-d’Or, nommé en 2022, il avait quitté ses fonctions en septembre 2024 pour rejoindre Paris et devenir la « main droite » du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Bref, un visage familier pour nos élus locaux.
Koenders vs. Falconnet : la plume ou le téléphone
L’anecdote du jour mérite le détour : là où Thierry Falconnet avait sorti sa plus belle plume pour demander une audience officielle, Nathalie Koenders, elle, a préféré la version 2.0 du dialogue républicain… le bon vieux coup de fil !
Résultat : un rendez-vous décroché plus rapidement qu’un colis en point relais. Comme quoi, parfois, le téléphone, c’est plus efficace que la calligraphie.
Des promesses musclées de l’État
À l’issue de la rencontre, les deux maires sont ressortis plutôt satisfaits. Et pour cause, l’État a sorti l’artillerie lourde :
- Mobilisation immédiate de l’Unité d’Investigation Nationale (UIN) pour épauler la PJ de Dijon dans la traque des réseaux criminels.
- Déploiement d’une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), qui restera sur place tant que les enquêtes ne seront pas bouclées (on espère qu’ils aiment la moutarde).
- Renforcement durable des effectifs de la police nationale, histoire de ne pas traiter le problème avec un simple pansement.
Une priorité affichée : la sécurité des habitants
Les édiles l’assurent : ces annonces montrent que l’État reconnaît l’urgence de « stopper ce fléau mortel » qu’est le trafic de drogue et les violences associées. Reste à voir si les promesses se transformeront en actes concrets… ou s’il faudra, une fois encore, ressortir son plus beau stylo — ou simplement son téléphone portable — pour rappeler à Paris que la sécurité ne peut pas attendre.
De cet épisode, deux leçons se dégagent. La première : il faut agir vite et fort pour obtenir des moyens, sans quoi la sécurité de nos rues reste un vœu pieux. La seconde : tous les élus n’ont pas la même méthode. Nathalie Koenders privilégie l’efficacité discrète : un problème surgit, elle décroche son téléphone, sans passer par la case conférence de presse. Pas de stratégie de communication, mais des résultats tangibles. Thierry Falconnet, lui, préfère la plume et la tribune médiatique. Deux styles bien différents… mais la réalité semble montrer que le téléphone va plus vite que l’encre.