Les syndicats tiennent désormais leur date. La prochaine rencontre de l’intersyndicale avec le Premier ministre, Sébastien Lecornu, se déroulera mercredi 24 septembre à 10 heures, a annoncé Cyril Chabanier, président de la CFTC.
Cette annonce était intervenue au lendemain d’une mobilisation d’ampleur nationale. Selon les syndicats, entre 500 000 et plus d’un million de personnes avaient défilé dans les rues jeudi 18 septembre pour réclamer davantage de justice sociale et fiscale. Le ministère de l’Intérieur avait, pour sa part, retenu une estimation nettement plus basse.
Un ultimatum lancé au gouvernement
Réunis vendredi matin, les représentants des principales organisations syndicales ont décidé d’adresser un ultimatum au chef du gouvernement : ils exigent une réponse claire à leurs revendications d’ici à la rencontre du 24 septembre. Faute de quoi, ils laissent entendre que le mouvement pourrait s’amplifier.
« Nous attendons du Premier ministre qu’il apporte des réponses concrètes. Les salariés ne peuvent plus se contenter de promesses », a insisté Cyril Chabanier.
Lecornu plaide pour la concertation
De son côté, Sébastien Lecornu a tenu à afficher son ouverture. Jeudi soir, il a affirmé vouloir « poursuivre le dialogue », en précisant que les revendications exprimées lors des manifestations étaient « au cœur des consultations » qu’il a engagées avec les forces politiques et syndicales.
Le Premier ministre, nommé récemment à Matignon, joue une partie décisive dans sa relation avec les partenaires sociaux, après un premier test marqué par une forte mobilisation.
À Dijon, la manifestation du 18 septembre avait réuni 3 600 personnes selon les services de police, tandis que les organisations syndicales en avaient revendiqué près de 6 000. Une différence qui reflétait, une fois encore, la bataille des chiffres entre gouvernement et organisateurs.