La rencontre était attendue, elle s’est révélée décevante. Mercredi 24 septembre, le Premier ministre a reçu pendant plus de deux heures les représentants des huit organisations syndicales réunies dans l’intersyndicale. À la sortie de Matignon, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires ont affiché une même conclusion : aucune avancée n’a été obtenue.
« Nous espérions des engagements précis, nous n’avons récolté que des généralités », a dénoncé Marylise Léon, numéro une de la CFDT. Selon elle, l’exécutif n’a apporté « aucune réponse concrète aux attentes des travailleurs et des travailleuses ». Un constat partagé par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui a estimé que le chef du gouvernement a lui-même reconnu sa fragilité politique.
Face à ce blocage, l’intersyndicale propose une nouvelle journée de mobilisation nationale le 2 octobre. La date doit encore être validée par les instances de chaque organisation, mais l’appel a déjà trouvé un relais politique. Les principales forces de gauche — La France insoumise, Les Écologistes, le Parti communiste et le Parti socialiste — ont annoncé qu’elles soutiendraient ce nouveau rendez-vous.
Mobilisation locale à Dijon
À Dijon, les organisations syndicales prévoient également de se réunir prochainement afin de préparer la suite du mouvement. La dernière manifestation, organisée le 10 septembre 2025, avait rassemblé 3 600 personnes selon la police et 6 000 selon les syndicats.
Après la forte mobilisation du 18 septembre, les syndicats entendent maintenir la pression. Pour eux, l’absence de réponses de Matignon renforce l’idée que la rue reste leur principal levier. Le gouvernement, lui, devra composer avec un front syndical toujours uni et désormais appuyé par une partie de l’opposition politique.