La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, après quelques semaines seulement à Matignon, continue de provoquer des réactions politiques en chaîne. Dans un communiqué diffusé ce lundi, la fédération côte-d’orienne du Parti communiste français (PCF 21) dénonce une « crise de régime » et appelle à un profond changement de cap politique.
Selon le PCF 21, cette crise est le résultat direct du « refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique ». Le parti pointe du doigt la responsabilité du président de la République, de sa coalition présidentielle, ainsi que « des actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital ».
Des revendications sociales réaffirmées
Les communistes côte-d’oriens soulignent que « depuis début septembre, des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie et les services publics ». Face à cette mobilisation, le PCF estime qu’il faut « les entendre » et appelle à la formation d’un gouvernement de gauche « dès maintenant ».
Le parti avance plusieurs mesures d’urgence à inscrire rapidement à l’ordre du jour du Parlement :
- une augmentation immédiate de 100 euros pour les salarié·es et les retraité·es,
- l’abrogation de la réforme des retraites et le renforcement de la Sécurité sociale,
- la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, ainsi que la mise en place de critères sociaux et environnementaux pour les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises,
- et enfin la création d’un fonds d’avances de 100 milliards d’euros pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics.
Le RN dans le viseur
Le communiqué s’en prend également au Rassemblement national, jugé « absent des mobilisations sociales » et porteur d’un projet « xénophobe et raciste » qui, selon le PCF, « approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays ».
Appel à la mobilisation
Concluant sur un ton offensif, la coordination du PCF 21 appelle à « la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix », en unissant « forces de gauche, syndicales et associatives ».
Pour les communistes de Côte-d’Or, l’enjeu est clair : « face à la mobilisation du capital pour que rien ne change », il s’agit désormais de construire une alternative de gauche capable de répondre à la colère sociale et de sortir la France de l’impasse politique actuelle.
Communiqué de presse du 6 septembre 2025 :
Déclaration du PCF 21 suite à la démission de Lecornu, 1er ministre éphémère…
La France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique.
Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital.
Depuis début septembre des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Il faut les entendre !
C’est pourquoi la priorité est d’appeler le Président de la République à nommer enfin un Premier Ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l’ordre du jour du Parlement des mesures d’urgences :
- 100 euros de plus immédiatement pour les salarié·es et les retraité·es
- l’abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale
- la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises
- un fonds d’avances de 100 milliards d’euros pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics
Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales, et en opposition à ces mesures de justice, n’est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste.
Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l’heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix, forces de gauche, forces syndicales et associatives.
Dijon, le 6 octobre 2025
La Coordination du PCF 21