Le vendredi 17 octobre, en fin de journée, des promeneurs alertent Valentin Coquéau, apiculteur à la Miellerie des Ducs. Sur son rucher communal de Talant, situé dans l’Espace Naturel Sensible, des dégâts importants viennent d’être constatés : une partie de la palissade est arrachée, plusieurs ruches sont au sol.
« Le vendredi 17 octobre, vers 18h, j’ai été averti par des promeneurs que la palissade de mon rucher, mis à disposition par la commune et situé dans l’Espace Naturel Sensible, avait été arrachée à un endroit et que plusieurs ruches avaient été renversées », explique-t-il.
« Ces mêmes promeneurs m’ont transmis des photographies. Je me suis rendu sur place vers 19h et ai constaté que deux ruches se trouvaient au sol, ouvertes, probablement après avoir été poussées par l’arrière, ce qui les a fait chuter de leur support. »
Les hausses – ces éléments utilisés pour la production de miel – étaient elles aussi au sol. Certaines ont été cassées, et les cadres intérieurs percés sous le choc. L’apiculteur a immédiatement procédé à la remise en place des ruches et des abeilles. « Elles étaient restées ouvertes depuis près de 24 heures, la dégradation semblant dater de la nuit du 16 au 17 octobre. Leur survie était donc compromise, mais la nuit tombait et je n’ai pas pu vérifier si les reines avaient survécu. »

Une colonie perdue, 1 400 € de préjudice
Quelques jours plus tard, le 24 octobre, il peut enfin inspecter les ruches : « J’ai constaté que l’une des deux colonies avait perdu sa reine, probablement morte lors du choc. La seconde colonie, quant à elle, a repris une activité normale : la reine a relancé sa ponte, ce qui laisse espérer sa survie. »
L’apiculteur évalue les pertes à 1 400 euros, 1 250 € pour la colonie disparue (250 € pour la colonie et 1 000 € de production annuelle de miel perdue), 150 € de matériel endommagé (hausses et cadres).
Un métier de plus en plus difficile
Pour Valentin Coquéau, cet acte s’ajoute à une série d’épreuves qui fragilisent la profession : « Mes ruches ont été dégradées et mises violemment à terre. Cette épreuve s’ajoute à d’autres qui rendent le métier d’apiculteur difficile, entre les charges, les faibles récoltes certaines années, la présence du frelon asiatique, les vols et maintenant les dégradations. »
Soutien de la commune
Malgré tout, l’apiculteur souligne la solidarité locale : « Je tiens à souligner le soutien de la commune de Talant, et notamment de Monsieur le Maire, avec qui nous étudions actuellement des solutions pour renforcer la sécurité du rucher et éviter qu’un tel incident ne se reproduise. »
Un projet de sécurisation du site est actuellement à l’étude. En attendant, cet acte de vandalisme rappelle combien le métier d’apiculteur reste fragile, malgré son rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Pour soutenir Valentin Coquéau et la Miellerie des Ducs, rien de plus simple : acheter son miel, récolté directement sur ses ruches, extrait et mis en pot sans transformation. Un produit brut, authentique, et respectueux du travail des abeilles comme de la nature.
Miellerie des Ducs (sur rendez-vous uniquement)
729 rue des Vignes Dardelain, 21160 MARSANNAY-LA-COTE
E-mail : mielsdesducs@gmail.com – Tél : 06 99 58 09 74
Site internet : https://www.mielsdesducs.com/



