La CGT Éduc’action Côte-d’Or a publié un communiqué dénonçant deux interpellations de lycéens par la police devant leurs établissements scolaires en l’espace de quelques semaines. Les faits se seraient déroulés le 6 octobre devant le lycée Hippolyte-Fontaine, puis le 1er novembre devant le lycée Simone-Weil à Dijon.
Selon le syndicat, ces interventions policières « à la sortie d’un établissement scolaire » et menant à l’interpellation de mineurs sous les yeux de leurs camarades « ne sont pas acceptables ». La CGT Éduc’action affirme que ces scènes, incluant contrôles d’identité et fouilles de sacs, contribuent à banaliser la présence policière dans un espace qui devrait selon elle être préservé : celui de l’École.
Le syndicat rappelle sa conception de l’institution scolaire comme « un lieu d’émancipation », censé offrir aux élèves un environnement à l’abri de la « réalité sociale souvent violente ». Malgré des personnels jugés « souvent insuffisants », les équipes éducatives seraient, selon la CGT, en capacité de dialoguer avec les jeunes, de travailler les valeurs républicaines et de créer un cadre propice au vivre-ensemble.
La présence ou l’intervention de la police en milieu scolaire ne saurait être justifiée, selon le syndicat, que par « un danger urgent ». À défaut, ces pratiques seraient « contre-productives », renforceraient les tensions et alimenteraient l’incompréhension parmi les élèves comme parmi les personnels.
Face à ces situations, la CGT Éduc’action Côte-d’Or réitère sa demande : davantage de moyens humains pour le service public d’éducation, dans l’objectif de « construire, par l’éducation, une société plus juste pour toutes et tous ».
