L’Union départementale CGT de Côte-d’Or a réagi avec fermeté à la mise en examen de Sophie Binet, secrétaire générale de la confédération, à la suite d’une plainte pour injures publiques déposée par l’association Mouvement des entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance (Meti), présidée par Sophie de Menthon. La radio RTL, diffuseur des propos en cause, est également mise en examen.
Dans un communiqué publié ce lundi, la CGT départementale affirme avoir appris cette décision judiciaire « avec effarement ». Le syndicat estime qu’il s’agit d’une attaque sans précédent depuis le régime de Vichy, selon les termes employés dans le texte, et replace l’événement dans un « contexte général de remise en cause des libertés syndicales par le gouvernement Macron et une large part du patronat ».
Une « procédure bâillon », selon la CGT
L’organisation syndicale dénonce une « énième procédure bâillon » qu’elle attribue à un « lobby patronal financé par un milliardaire d’extrême droite, Pierre-Édouard Stérin ». La CGT considère que cette action atteint « un degré jamais atteint » puisqu’elle vise directement la secrétaire générale d’une des principales organisations syndicales françaises.
Pour l’Union départementale, empêcher un syndicat de critiquer les pratiques patronales reviendrait à le priver de son rôle fondamental, portant ainsi « atteinte aux libertés syndicales ».
Une inquiétude face à la « judiciarisation » du débat social
Le communiqué estime que cette mise en examen illustre une tendance croissante à « judiciariser la critique sociale » et à détourner le débat public, au profit, selon la CGT, de « lobbies patronaux au service des plus riches ». Le syndicat rappelle que la liberté syndicale constitue une liberté fondamentale et un élément essentiel du fonctionnement démocratique.
L’Union départementale de Côte-d’Or apporte un soutien « total » à Sophie Binet et affirme que l’ensemble de ses organisations sont déterminées à empêcher toute tentative de « bâillonner » l’action syndicale.
Appel à l’abandon des poursuites
La CGT de Côte-d’Or réclame « l’abandon immédiat de toute poursuite » contre sa secrétaire générale et réaffirme son soutien à l’ensemble des militant·es « qui sont et pourraient être entravé·es dans leurs libertés syndicales ».
