Un bâtiment unique en France dans un hôpital public, entièrement dédié à la fertilité : le CHU Dijon Bourgogne confirme son rôle de centre de référence avec l’ouverture de son Institut de la Fertilité, un lieu à part, pensé pour accompagner les femmes, les hommes et les couples dans leur projet parental ou la préservation de leur fertilité.
Depuis son ouverture en janvier 2024, ce nouvel institut a déjà pris en charge 2 500 couples ou patientes. Au-delà d’un simple service hospitalier, il s’agit d’un véritable concept : un lieu unique, chaleureux, à taille humaine, qui regroupe toutes les compétences et tous les équipements nécessaires, loin des codes hospitaliers classiques.
Communiqué du CHU Dijon Bourgogne du 10 décembre 2025 :
Bâtiment inédit dans un hôpital public français, l’institut est entièrement dédié aux problématiques de fertilité. Dans un lieu unique, loin des standards hospitaliers, femmes, hommes et couples sont accueillis par une équipe pluridisciplinaire pour mener à bien leur projet de procréation ou pour préserver leur fertilité.
Dans ce service novateur, doté des toutes dernières technologies, se trouvent des salles de consultation mais aussi des espaces techniques où sont conservés, dans des conditions optimales, gamètes, embryons et tissus gonadiques. Le CHU Dijon Bourgogne est désormais doté d’un lieu unique en son genre qui améliore la prise en charge des patients et contribue à son rayonnement. Depuis son ouverture début 2024, pas moins de 2 500 couples ou patientes y ont été pris en charge.
Pourquoi un Institut de la fertilité au CHU Dijon Bourgogne ?
➢ Pour répondre aux exigences réglementaires
Une évolution des locaux était nécessaire pour répondre aux exigences réglementaires et aux besoins techniques actuels : les nouveaux locaux sont adaptés et conformes aux réglementations les plus récentes, intégrant des équipements de pointe.
➢ Pour proposer aux patients une prise en charge optimale
L’institut répond à l’objectif de proposer aux patients un lieu unique où ils trouveront tous les services nécessaires dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation (AMP) mais aussi pour des consultations ou des interventions relatives à la fertilité (prélèvements, fécondation, don de sperme…).
Dans ce lieu disposant d’un accès séparé de la maternité, les patientes reçues pour des difficultés de procréation ne croisent plus les femmes venues accoucher ou pratiquer une IVG. Cet Institut permet ainsi de proposer, au CHU, un espace d’accueil adapté et dédié.
Une partie de la patientèle étant extérieure à Dijon, la préoccupation des concepteurs de l’Institut fut de créer des lieux agréables pour passer du temps sur place et optimiser les parcours de soins.
➢ Pour redimensionner la capacité d’accueil
L’évolution réglementaire a entraîné une augmentation du nombre de patients reçus pour des questions relatives à la fertilité. En effet, la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique a ouvert l’accès à l’AMP aux femmes non mariées ainsi qu’aux couples de femmes. Elle a également autorisé l’autoconservation des gamètes pour les femmes (conservation de leurs ovocytes) comme pour les hommes (conservation de leurs spermatozoïdes) sans motif médical, avec des critères d’âge.
Le CHU a donc anticipé une hausse du nombre de patients souhaitant bénéficier de l’AMP ou simplement de la conservation de leurs gamètes, ce qui a impliqué un redimensionnement des salles de cryoconservation comme des espaces d’accueil et de rendez-vous.
L’esprit du lieu
➢ Le double principe de l’unité de lieu et de l’unité de temps
L’Institut de la Fertilité concentre, dans un bâtiment unique doté d’un accès dédié, l’ensemble des professionnels dont ont besoin les patients pour la prise en charge des sujets relatifs à leur fertilité : gynécologues, biologistes, sages-femmes et les techniciens de laboratoire. De plus, au sein de cet Institut, des parcours de soins innovants ont été mis en place avec la possibilité d’entretiens avec psychologues, diététiciennes, andrologue, endocrinologues, conseillères en génétique et tabacologue.
Dans le cadre d’une prise en charge en fécondation in vitro, des infirmières sont présentes pour réaliser tous les prélèvements sanguins prescrits par l’équipe médicale et accompagner les patientes lors, par exemple, des prélèvements d’ovocytes. Il n’est plus demandé aux patientes de circuler à travers l’hôpital pour se rendre à leurs différents rendez-vous. Les salles où elles sont reçues leur sont réservées.
Cette unité de lieu se double d’une unité de temps puisque, dans la mesure du possible, les patients sont convoqués à l’ensemble de leurs rendez-vous dans la même journée. Cette concentration des rendez-vous est d’autant plus appréciable que de nombreux patients résident à l’extérieur de Dijon, et parfois à une voire deux heures de route, le CHU étant centre de référence pour l’ensemble de l’ex-région Bourgogne et pour une partie de la Haute-Marne.
➢ Une approche individualisée et humanisée, avec une vision à 360 degrés…
Ce n’est plus le patient qui s’adapte à l’hôpital, mais l’inverse. C’est là toute la philosophie de l’Institut de la Fertilité, qui a réuni tous les professionnels de santé pour les placer au service des femmes, des hommes et des couples confrontés à des questions sur la fertilité que ce soit dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation ou bien dans le cadre d’une préservation de la fertilité pour des raisons médicales (avant tout traitement potentiellement délétère pour la fertilité) ou non.
La prise en charge personnalisée du patient constitue l’ADN de l’institut : chaque personne bénéficie d’un suivi adapté à sa situation. Le principe est donc, tout en traitant la question de la fertilité, de mener une approche de santé globale, à 360 degrés. À l’Institut de la fertilité, le patient est traité avec humanité, empathie et compréhension, et il est bien placé au centre de la démarche de prise en charge.
➢ … qui intègre un service d’hôpital de jour…
L’Institut dispose également d’un service d’hospitalisation de jour dédié à l’accueil des patientes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques, qu’elles soient ou non dans un parcours AMP. Ces patientes sont reçues, toujours dans le cadre de l’unité de lieu et de temps, pour un bilan hormonal, une échographie, une rencontre avec une diététicienne et un gynécologue.
➢ … pour un public diversifié
Les patients reçus à l’Institut de la Fertilité présentent des profils très variés, nécessitant des prises en charge adaptées. Certains patients sont suivis pour des pathologies qui ont une répercussion sur leur fertilité telles que, par exemple, l’endométriose ou des ovaires micropolykystiques du côté féminin, des altérations des paramètres spermatiques du côté masculin. Les professionnels les accompagnent dans leur projet d’enfant et/ou de préservation de leur fertilité.
Il existe également des circuits spécifiques pour la préservation de la fertilité en urgence pour les patients pris en charge pour des cancers (gamètes, embryons ou tissus gonadiques).
Dans certaines situations, les patients peuvent aussi avoir recours à un don de gamètes ou d’embryons dans le cadre de leur projet parental, le CECOS (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme) est également intégré au sein de cet Institut.
Par ailleurs, l’Institut accueille également les donneurs et donneuses de gamètes et d’embryons.
Le CHU, établissement de référence
Le CHU dispose de la seule maternité de type III du Réseau périnatal de Bourgogne et des seuls centres de diagnostic prénatal et de traitement de l’infertilité de l’ex-région Bourgogne.
Il est un centre référent pour la chirurgie de l’infertilité, de l’endométriose sévère multi-organes et de la chirurgie robot-assistée.
Il est le principal centre de chirurgie des cancers.
Le CHU Dijon Bourgogne, centre de référence sur la fertilité
➢ Un centre spécialisé au cœur du plus grand hôpital de la région
L’Institut de la Fertilité conforte le rôle de centre de référence que joue le CHU Dijon Bourgogne pour les quatre départements de l’ex-région Bourgogne ainsi que pour le sud de la Haute-Marne (dans le cadre du groupement hospitalier de territoire Côte-d’Or Haute-Marne).
L’Institut de la Fertilité est accolé au bâtiment qui abrite l’hôpital d’enfants et la maternité, constituant un pôle de compétences complet, capable de prendre en charge l’ensemble des problématiques relatives à la reproduction et à la fertilité.
L’ouverture de l’Institut intervient alors que l’hôpital d’enfants (110 lits) fait l’objet d’une rénovation complète, conduite étage par étage depuis 2014 et qui doit s’achever en 2029, au terme d’un investissement de 25 millions d’euros. Dans le cadre de la construction du nouveau bâtiment Bocage Central Nord Est (BCNE), les nouvelles urgences pédiatriques ont par ailleurs été inaugurées en juin 2023.
➢ Le CHU Dijon Bourgogne, hautement compétent dans la prise en charge de la fertilité
Le centre d’AMP du CHU Dijon Bourgogne, qui a accueilli 18 000 patientes et patients en consultation en 2023, est identifié comme l’un des meilleurs de France au vu de ses résultats. Il réalise environ 800 fécondations in vitro, plus de 500 transferts d’embryons congelés et plus de 400 inséminations par an. Selon l’Agence nationale de la biomédecine, les taux de naissance constatés au CHU de Dijon sont très nettement supérieurs à la moyenne nationale, et ce depuis 2012.
Dijon se situe enfin largement et significativement au-delà de la moyenne nationale au regard du taux de naissances cumulées (cumulant le transfert immédiat d’embryon et ceux réalisés après la congélation-réchauffement des embryons).
L’analyse de ces critères de performance montre l’excellence du CHU Dijon Bourgogne dans cette discipline. La création de l’Institut de la Fertilité s’inscrit dans la volonté des équipes de poursuivre dans cette voie par l’innovation et l’amélioration constante de la prise en charge des patients.
Un projet architectural exceptionnel
➢ Une façade sous le signe de la modernité
L’Institut de la Fertilité se présente comme une extension sur un seul niveau de plus de 1 100 mètres carrés, enrobée dans une jupe métallique blanche. Cette fine paroi qui entoure le bâtiment, est une résille représentant des arbres fruitiers, symboles de fertilité. Donnant sa personnalité au bâtiment, contribuant à le distinguer des autres constructions du site, cette résille métallique perforée assure une grande luminosité dans les salles tout en préservant l’intimité des occupants. Elle joue également un rôle de brise-soleil, évitant une climatisation intense.
➢ Des aménagements intérieurs destinés à procurer du bien-être
L’entrée dans le bâtiment s’effectue par une porte dédiée, juste à l’entrée de la maternité. D’emblée, le regard est saisi par l’atmosphère douce qui se dégage d’une décoration dominée par le bois et le blanc. Le bois, imitant le chêne, est largement présent : comptoir d’accueil, sol dans toutes les pièces d’accueil (y compris dans les salles de prélèvement des ovocytes et de recueil de sperme), parements muraux à l’accueil et dans le salon d’attente dédié aux patients.
Des éléments décoratifs ont été pensés pour les murs et les plafonds et des luminaires design ont été choisis avec soin. Cet Institut de la Fertilité ne ressemble pas à un hôpital ! Il abrite pourtant des services hospitaliers, avec toutes les contraintes d’hygiène et de sécurité sanitaire requises, ainsi que des équipements permettant l’accessibilité totale du lieu.
➢ Des espaces harmonieux et design, pensés pour le patient
Couloirs non rectilignes, à la manière d’une vague, pour « adoucir » le lieu ; salon d’attente cosy, avec fauteuils, livres à disposition, idéal pour les patients qui attendent entre deux rendez-vous ; éclairages indirects ; pas de plafonds démontables dans les couloirs d’accueil… La qualité de vie et le bien-être des occupants ont été au cœur de la conception de ce bâtiment contemporain de plain-pied, signé Art & Fact Architecture avec l’appui d’Olive noire pour l’agencement de certaines salles. Le résultat, c’est un lieu qui donne le sentiment d’être dans une bulle apaisante et coupée du monde.
L’ensemble est évidemment complètement fonctionnel : un ascenseur relie directement l’Institut au bloc opératoire de la maternité ; le laboratoire jouxte les salles de recueil de sperme ou de ponction d’ovocytes.
La conception du bâtiment a été initialement pilotée par la professeure Patricia Fauque, qui avait notamment visité plusieurs centres de fécondation in vitro en France et à l’étranger. « La création du concept, les différents agencements techniques en fonction des parcours patients, l’identification des besoins et le travail de concert avec les architectes du gros œuvre et des agencements intérieurs ne pouvaient être faits que par un professionnel de santé avec une parfaite connaissance des besoins et qui s’assure que la réalisation reste fidèle au projet initial », souligne cette dernière. Des professionnels référents de plusieurs corps de métier se sont aussi impliqués et ont participé au projet, apportant leurs idées tout au long de la réalisation.
Chiffres-clés
➢ Un bâtiment de 1 100 mètres carrés sur 1 niveau
➢ 2 salles de cryoconservation de 60 mètres carrés environ, dimensionnées pour conserver les gamètes pendant 10 ans
➢ 36 agents et une équipe médicale de 10 personnes : 7 gynécos, 3 biologistes de la reproduction
➢ Investissement : 6,5 millions d’euros, sur autofinancement du CHU
➢ Ouverture en janvier 2024
« Avec cet Institut de la Fertilité, le CHU affirme son rôle de centre de référence dans la prise en charge de l’infertilité, au service d’un public de plus en plus diversifié. Nous disposons désormais des moyens nécessaires pour anticiper les évolutions à venir, accueillir nos patients dans les meilleures conditions et proposer un modèle de prise en charge renouvelé. L’Institut nous permet d’accompagner davantage de patients dans un lieu où toutes les compétences et les outils sont réunis. Les nouvelles technologies occupent une place essentielle au sein de la structure, qui bénéficie d’un parc d’équipements de pointe régulièrement renouvelé pour répondre aux exigences sanitaires et réglementaires en vigueur. Nous sommes prêts à développer de nouvelles activités et à nous adapter à l’évolution des besoins. L’implication de toute l’équipe donne du sens à ce projet et renforce notre engagement quotidien »,
Docteures Julie Barberet et Mathilde Cavalieri, cheffes de service de l’Institut.
Des personnels dédiés à l’institut
Des moyens humains renforcés ont été affectés à l’Institut de la fertilité dès son ouverture. L’équipe comprend 7 gynécologues et 7 sages-femmes, 3 biologistes, une ingénieure embryologiste, 9 techniciens de laboratoire, toutes et tous avec des expertises en AMP/CECOS.
Deux infirmières ont été détachées et 3 autres ont été recrutées, soit 5 infirmières au total. Toutes ont suivi une formation à l’hypnoanalgésie. Celle-ci est systématiquement proposée aux patientes avant tout prélèvement d’ovocytes, avec un effet bénéfique sur leur stress, mais également lors des prises de sang lorsqu’une patiente ou patient semble en avoir besoin, là aussi dans le but d’être à l’écoute et de proposer un environnement réconfortant.
L’équipe compte également 6 secrétaires, 3 aides-soignantes et 3 agents de propreté (ASH). L’Institut a la chance aussi de compter parmi ses professionnels des psychologues. Des personnels spécialisés extérieurs y interviennent également : endocrinologue, urologues, diététicienne, conseillères en génétique, andrologue et tabacologue. Tous ces professionnels travaillent de concert pour assurer le meilleur accueil et une prise en charge d’excellence.
Paroles de professionnels
Recueillies auprès de
➢ Brigitte Arthaud, infirmière
➢ Amélie Bourassin, infirmière
➢ Stéphanie Dubard, aide-soignante
➢ Sarah Dyall, sage-femme coordinatrice
➢ Nathalie Grillot, infirmière
➢ Céline Leguy, sage-femme
➢ Aurélie Moinet, sage-femme
➢ Laeila Motaouakkil, secrétaire administrative
➢ Déborah Revol-Perrin, technicienne de laboratoire
➢ Claire Rota-Graziosi, infirmière
➢ Emmanuelle Tabouret, ASH
« Avant, les patientes devaient sans cesse bouger : dans un endroit pour la consultation, dans un autre pour la prise de sang, dans un troisième pour le prélèvement… Désormais, tout ce dont les patients ont besoin est regroupé dans un seul lieu. Les spécialistes viennent sur place : anesthésiste, généticien, urologue, endocrinologue, diététicienne… C’est très pratique, et beaucoup moins stressant pour tout le monde : le retour est largement positif. »
« Le fait que le conjoint puisse désormais rester aux côtés de la patiente est très bien vécu. »
« L’hypnose chez les patientes est une expérience très concluante : les patientes, angoissées au départ, parfois sceptiques, reconnaissent que l’hypnose a un effet sur leur ressenti de la douleur. »
« Ici, ça ne ressemble pas du tout à un hôpital ! Le lieu est doté d’un vrai bloc opératoire et, pourtant, il donne l’impression de ne pas être médicalisé. »
« L’équipe a participé à la conception et à l’agencement des lieux. C’est le service qui a coconstruit les espaces de travail, ce qui nous rend fiers et a contribué à souder l’équipe. »
« Le parcours patient a été pensé pour être parfaitement fluide. Les différents publics ne se mélangent pas. Les patientes de l’institut ne croisent plus de femmes enceintes ou venant pour des IVG par exemple, ce qui pouvait être psychologiquement difficile à vivre pour elles. »
« Nous sommes dimensionnés pour accueillir un nombre croissant de patients. Depuis septembre 2022 par exemple, nous voyons affluer un très grand nombre de femmes vivant seules ou en couple homosexuel. »
« Nous constituons une sorte de bulle dans l’hôpital : une équipe très soudée, où chacun accomplit sa mission avec un même objectif, dans un lieu à taille humaine, beau et chaleureux, où les patients se sentent visiblement très bien. »
