Le Technopôle Hub & Go a accueilli ce jeudi les deuxièmes Rencontres régionales de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences Territoriales et de Filières (GPECT), un rendez-vous désormais structurant pour les territoires industriels de Bourgogne-Franche-Comté. L’événement s’est tenu en présence de Simon-Pierre Eury, directeur régional de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, représentant le préfet de région, d’Isabelle Liron, vice-présidente du Conseil régional chargée de la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, des mutations économiques et du dialogue social territorial, ainsi que de nombreux acteurs institutionnels, partenaires sociaux, entreprises et collectivités.
L’objectif affiché par l’État et la Région : renforcer le réseau GPECT, valoriser les initiatives locales et créer des ponts structurants entre cette dynamique et celle des Territoires d’Industrie, au moment où les besoins de compétences se transforment à grande vitesse.
Un levier stratégique pour préparer l’avenir industriel
Organisée au cœur d’un bassin à forte identité industrielle, cette deuxième édition a rappelé le rôle central de la GPECT. En Bourgogne-Franche-Comté, elle est présentée comme un outil essentiel pour répondre aux défis liés à la transformation des filières industrielles, à la transition écologique et numérique, et à l’attractivité des territoires. Elle permet, selon les organisateurs, de coordonner les acteurs publics et privés afin d’anticiper les besoins en compétences, de sécuriser les parcours professionnels et de soutenir la compétitivité des entreprises.
Dans cette stratégie, l’État impulse et coordonne les politiques via la DREETS, tandis que la Région, compétente pour la formation professionnelle et l’orientation, mobilise des dispositifs adaptés pour accompagner salariés comme entreprises.
Un travail de fond avec les acteurs industriels
Le lien entre la GPECT et les Territoires d’Industrie a été illustré par un exemple concret : l’action du Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence Industrie Innovante, qui mène une démarche GPECT sur deux territoires industriels de Saône-et-Loire. L’initiative articule un plan fondé sur trois priorités : l’attractivité des métiers industriels, les formations industrielles d’avenir, et l’industrie inclusive.
Le communiqué décrit une mise en réseau opérationnelle entre « apprenants et entreprises locales » afin de construire une dynamique « collaborative, inclusive et innovante », destinée à renforcer l’attractivité du territoire et favoriser la continuité des formations industrielles d’avenir. Pour y parvenir, des formats renouvelés sont mobilisés : micro-certifications numériques, jeux de plateaux, déjeuners école-industrie, ou encore valorisation des métiers en tension.
L’objectif reste toujours le même : provoquer des rencontres, sécuriser et valoriser les parcours professionnels, mettre en lumière les besoins réels des entreprises et adapter les formations.
Anticiper les compétences, sécuriser les parcours, préserver l’emploi
Ces travaux s’inscrivent dans un contexte où la région doit accompagner simultanément plusieurs transformations : numérique, écologique, industrielle et territoriale. L’approche GPECT répond à ce que les organisateurs qualifient « d’enjeux stratégiques » :
- anticiper les besoins en compétences dans les filières industrielles,
- accompagner les transitions,
- sécuriser les parcours professionnels,
- soutenir la montée en compétences,
- ajuster l’offre de formation aux besoins économiques.
Derrière ces actions, un objectif politique clair : préserver l’emploi, développer les qualifications et garantir la compétitivité des entreprises, tout en renforçant la résilience des territoires face aux mutations économiques.
Des prises de parole fortes : résilience, innovation et attractivité
Le préfet de région, Paul Mourier, rappelle dans le communiqué le rôle structurant de la coopération territoriale. Il affirme ainsi : « En collaborant étroitement, nous œuvrons à rendre nos territoires plus résilients face aux transitions numérique et écologique. La GPECT constitue un levier essentiel pour accompagner l’emploi durable, sécuriser les compétences et favoriser l’innovation dans nos bassins industriels. Notre objectif commun est clair : bâtir un avenir où l’emploi, la formation et la transition industrielle convergent pour le bénéfice de tous les acteurs locaux. »
Ce positionnement est pleinement partagé par la Région. Son président, Jérôme Durain, insiste sur la nécessité d’anticipation et de sécurité professionnelle : « La GPECT est une démarche essentielle pour anticiper les transformations de nos filières et sécuriser les parcours professionnels. En travaillant ensemble, nous donnons à notre région les moyens de rester compétitive et attractive, tout en offrant des perspectives solides aux salariés et aux entreprises. »
Ces deux déclarations subliment un message commun : la GPECT n’est pas seulement une méthode de travail, mais un outil de souveraineté industrielle et sociale.
Une journée ancrée dans la mémoire industrielle
Au-delà des temps d’échanges, la journée a permis de replacer le Creusot dans son héritage métallurgique. Le programme prévoyait :
- une séance d’ouverture par Simon-Pierre Eury et Isabelle Liron,
- une matinée consacrée aux liens entre GPECT et Territoires d’Industrie,
- un temps de découverte du passé industriel de la ville au Petit Théâtre de la Verrerie,
- puis des visites d’entreprises avec deux choix possibles : Industeel ou BSE Electronic.
Cette articulation illustre un fil rouge assumé : regarder le passé pour mieux piloter l’avenir industriel.
Une ambition industrielle assumée
Avec ces deuxièmes Rencontres, Bourgogne-Franche-Comté confirme sa volonté de construire une région industrielle attractive, capable de former, recruter, innover et fidéliser. À l’heure où les mutations s’accélèrent, l’État et la Région assument une ligne claire : anticiper plutôt que subir.


