Les tensions au sein de l’Éducation nationale atteignent un nouveau sommet alors que les organisations syndicales représentatives au niveau académique (FSU – UNSA – FO – CFDT) ont décidé de boycotter le Comité Social d’Administration (CSA) de l’Académie de Dijon. Cette décision fait suite à l’annonce de la suppression de 98 postes dans le premier degré et de 60 équivalents temps plein dans le second degré, une mesure décriée pour ses effets dévastateurs sur les conditions de travail et la qualité de l’enseignement.
Dans une déclaration lue ce matin au rectorat, les organisations syndicales ont exprimé leur refus catégorique de participer au CSA, dénonçant les multiples raisons de la colère des personnels de l’Éducation nationale. Parmi les motifs de mécontentement figurent les suppressions de postes, les conditions de travail dégradées, le manque de moyens pour l’inclusion, ainsi que le mépris affiché par l’imposition de méthodes pédagogiques sans concertation.
La journée d’action du 19 mars a été le théâtre de manifestations massives à travers le pays, mettant en lumière les préoccupations des personnels de l’Éducation nationale. Les suppressions d’emplois annoncées se traduiront par des fermetures de classes, accentuant ainsi la détérioration de la qualité du service public d’éducation.
Les 60 équivalents temps plein retirés dans les collèges et lycées de la région ne font qu’aggraver la situation. La généralisation des classes surchargées à 30 élèves en collège et à 36 en lycée est vivement contestée, car elle entraîne une augmentation des tâches administratives pour les enseignants et une détérioration des conditions d’apprentissage pour les élèves.
Face à cette situation alarmante, les organisations syndicales élues au CSA de l’Académie de Dijon refusent de baisser les bras. Elles exigent l’annulation des suppressions de postes et l’abandon du « choc des savoirs », une politique éducative contestée pour son manque de concertation et son impact négatif sur le terrain.
L’État est vivement interpellé dans cette crise. Alors qu’il affirme placer l’Éducation en priorité nationale, le retrait de 700 millions d’euros au budget de l’Éducation nationale pour l’année 2024 est considéré comme un abandon de cette ambition. Les organisations syndicales appellent ainsi à un réel engagement financier pour assurer un service public d’éducation de qualité, à la hauteur des enjeux de notre société.
Dans cette lutte pour la préservation d’une éducation publique de qualité, les voix des personnels de l’Éducation nationale résonnent avec force, exprimant un besoin urgent d’actions concrètes et d’un réel soutien de la part des autorités compétentes.
Déclaration intersyndicale :
Les membres des organisations syndicales représentées au Comité Social d’Administration de l’Académie de Dijon convoqués ce jeudi 21 mars refusent de siéger à ce CSA consacré aux suppressions de postes.
En effet, les raisons de la colère des personnels de l’Éducation nationale sont multiples et se sont manifestées lors de la journée d’action du 19 mars : suppressions de postes, conditions de travail dégradées, manque de moyens pour l’inclusion, mépris en imposant des méthodes et des pratiques pédagogiques, des réformes à répétition sans concertation ni moyens supplémentaires dans la voie professionnelle, salaires insuffisants et ne compensant même pas l’inflation…
De nombreuses actions et grèves ont lieu sur l’ensemble du territoire acadmique pour dénoncer les 98 suppressions d’emplois dans le premier degré se concrétisant par des fermetures de classes qui vont encore dégrader la qualité du service public d’éducation.
Les 60 équivalents temps plein retirés dans les collèges et lycées bourguignons ne permettront pas de lutter contre la dégradation du service public d’Éducation nationale dans notre académie. Nous refusons la généralisation des classes à 30 en collège et à 36 en lycée ! Cela se traduit par la dégradation des conditions de travail des personnels avec la multiplication des compléments des services sur 2 établissements voire de plus en plus sur 3 ! Ce n’est pas acceptable.
L’État qui affirme mettre l’Éducation en priorité nationale se doit d’assurer un service public de qualité aux élèves. Le retrait de 700 millions d’euros au budget de l’Éducation nationale en 2024 est scandaleux et traduit un renoncement à l’ambition des services publics.
Les organisations syndicales élues au CSA de l’Académie de Dijon refusent de renoncer à un service public d’Éducation nationale de qualité. Elles demandent l’annulation des suppressions de postes et l’abandon du choc des savoirs.