Environ une quarantaine de personnes ont manifesté lundi soir à partir de 18h30, place Darcy à Dijon, pour dénoncer la frappe israélienne sur Rafah, dans la bande de Gaza. Le rassemblement s’est déroulé dans le calme, sous le regard des policiers qui étaient nombreux sur place. Cette manifestation n’est pas un cas isolé. À Paris, comme dans de nombreuses autres villes en France, plusieurs manifestations ont eu lieu. À Paris, selon la préfecture de police, environ 10 000 personnes ont manifesté place Saint-Augustin, dans le 8e arrondissement de la capitale.
Le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens a pris l’initiative de lire un texte pendant la manifestation : « Cette nuit, Israël a frappé un camp de déplacés appartenant au site de l’UNRWA à Rafah alors que la CIJ a ordonné de prendre toute mesure pour faire cessez les bombardements. Ce midi, on recense au moins 45 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, et davantage de blessés dans ce quartier de Tal Al-Sultan de la ville de Rafah. Quasiment pas d’hôpitaux pour ces blessés car il ont presque tous été détruits par l’armée israélienne, ni de véhicules pour les transporter, en l’absence d’essence, dont Israël prive les Gazaouis.
Israël a également bombardé le centre et le nord de la bande de Gaza, faisant des dizaines d’autres victimes. Il faut que cette guerre horrible s’arrête, que la CPI publie les mandats d’arrêts internationaux, que le Conseil de Sécurité de l’ONU adopte des mesures fermes (boycott des ventes d’armes) contre le gouvernement israélien pour que le cessez le feu ne soit plus un simple slogan mais une réalité pour des milliers de personnes prises au piège« .
Selon les autorités palestiniennes, la frappe israélienne sur un camp de Rafah dans l’extrême sud de la bande de Gaza ont fait au moins 45 morts et 250 blessés. Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a déclaré lundi devant le Parlement que la frappe israélienne sur Rafah survenue la veille était « un accident tragique« .
Les réactions internationales se multiplient. Sur X, Emmanuel Macron a réagi en déclarant : « Ces opérations doivent cesser. Il n’y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens« , exprimant ainsi son indignation. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que son pays ferait « tout son possible » pour que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et les autorités « barbares rendent des comptes« . Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, s’est dit « horrifié » par cette nouvelle. Antonio Guterres, le chef de l’ONU, a également condamné les « horreurs » et a appelé à leur cessation.