Dans un communiqué poignant et empreint de gratitude, Fadila Khattabi, députée sortante de la 3e circonscription de la Côte-d’Or, a annoncé son retrait des élections législatives pour faire front contre l’extrême droite. Après avoir servi pendant sept ans, elle s’adresse aux électeurs avec une reconnaissance profonde pour leur soutien constant.
“Hier soir, vous avez fait le choix de me renouveler massivement votre soutien. Jamais, je n’avais réalisé un tel score : 11 700 voix. Mes premiers mots et mes premières pensées s’adresseront donc à vous : du fond du cœur, merci. Nous avons mené tant de combats ensemble,” déclare-t-elle avec émotion. Khattabi, qui n’était pas destinée à une carrière politique et encore moins à devenir ministre, se réjouit de son parcours en soulignant les victoires collectives contre les inégalités de destin.
Cependant, malgré son score impressionnant, elle admet que cela n’a pas suffi à sécuriser une place au second tour. “Moins de 5% des suffrages exprimés nous ont manqué pour tenir face au tsunami populiste. Je respecte néanmoins le choix des électeurs, la démocratie s’est exprimée.”
Son engagement contre l’extrême droite est clair et sans équivoque. “Pour moi, il est hors de question que la 3e circonscription de la Côte-d’Or tombe entre les mains du Rassemblement national. Vous le savez, je me suis engagée en politique en 2002, contre Jean-Marie Le Pen, et le fondement de mon engagement n’a pas varié. Je distingue mes adversaires politiques des ennemis de la République.”
En conséquence, Khattabi annonce son retrait de la course électorale, appelant ses soutiens à voter pour le candidat du Nouveau Front Populaire. “Je sais que cette candidature ne fait pas l’unanimité, mais l’heure est trop grave pour nous diviser. Nous devons agir en responsabilité et faire en sorte de sauvegarder notre cohésion nationale.”
Fadila Khattabi promet de continuer à servir en tant que ministre jusqu’à la fin de son mandat, veillant à ce que les dossiers en cours soient menés à bien. Elle conclut son message avec un appel à l’unité et une promesse de continuer la lutte pour des causes justes. “À toutes celles et ceux qui me lisent et qui me font confiance, je souhaite vous dire que nous nous retrouverons bientôt pour d’autres combats.”
Communiqué de Fadila Khattabi du 1er juillet 2024 :
Mes chers amis,
Chers habitants de la 3e circonscription de la Côte-d’Or,
À l’heure où chacune et chacun d’entre vous est amené à faire un choix décisif pour notre pays, je mesure à quel point votre confiance fut un honneur, pendant sept ans à votre service.
Hier soir, vous avez fait le choix de me renouveler massivement votre soutien. Jamais, je n’avais réalisé un tel score : 11 700 voix. Mes premiers mots et mes premières pensées s’adresseront donc à vous : du fond du cœur, merci. Nous avons mené tant de combats ensemble.
Au regard de mon parcours personnel, je n’étais pas prédestinée à devenir députée et encore moins ministre. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir été utile à mon pays. Ensemble, nous avons pris une revanche sur les inégalités de destin et les chemins de vie tous tracés.
Ceci étant dit, nous ne sommes pas parvenus à nous hisser à la 2e place de ce scrutin. Moins de 5% des suffrages exprimés nous ont manqué pour tenir face au tsunami populiste. Je respecte néanmoins le choix des électeurs, la démocratie s’est exprimée.
Pour moi, il est hors de question que la 3e circonscription de la Côte-d’Or tombe entre les mains du Rassemblement national. Vous le savez, je me suis engagée en politique en 2002, contre Jean-Marie Le Pen, et le fondement de mon engagement n’a pas varié. Je distingue mes adversaires politiques des ennemis de la République.
C’est pourquoi, fidèle à mes valeurs et la tête haute, je me retire de ces élections législatives pour faire barrage à l’extrême droite. J’appelle tous les électeurs qui m’ont fait confiance, et plus largement tous ceux qui se reconnaissent dans ma candidature, à voter pour le candidat du Nouveau Front Populaire dans la 3e circonscription de la Côte d’Or.
Je sais que cette candidature ne fait pas l’unanimité, mais l’heure est trop grave pour nous diviser. Nous devons agir en responsabilité et faire en sorte de sauvegarder notre cohésion nationale.
Quant à moi, je compte mener à bien ma mission de ministre jusqu’à la dernière minute. Je veux m’assurer que les dossiers en cours puissent aller à leur terme.
À toutes celles et ceux qui me lisent et qui me font confiance, je souhaite vous dire que nous nous retrouverons bientôt pour d’autres combats.
Vive la France, vive la République.
Fadila Khattabi.