Le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a réagi fermement aux débordements qui ont eu lieu lors des récentes manifestations des agriculteurs. Ces derniers jours, les agriculteurs de la région se sont mobilisés pour exprimer leur opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay), ainsi que pour rappeler des revendications portées depuis plus de dix mois. Cependant, certaines actions ont pris une tournure inadmissible, suscitant l’indignation de la Présidente de Région, Marie-Guite Dufay.
À Nevers, en particulier, les manifestations ont dépassé les limites de l’acceptable. En plus du fumier déversé devant les locaux de l’antenne régionale, un cercueil a été déposé contre la façade du bâtiment. Les agents présents, appartenant à la direction des mobilités, ont ainsi été directement visés par une action symbolique qui a suscité une vive réaction des autorités. La Présidente de Région a tenu à exprimer son indignation face à cette menace, qu’elle considère comme totalement intolérable.
« Cette menace directe à l’intégrité physique de nos agents est intolérable, et ne constitue pas une bonne manière de faire entendre les messages, que je soutiens par ailleurs, du monde paysan, a réagi la Présidente de Région, Marie-Guite Dufay. Les agriculteurs de notre région ont tout mon soutien, que ce soit au plan national, comme au plan régional, où je suis parfaitement consciente des difficultés provoquées par les retards dans le traitement des dossiers du FEADER. Mais rien ne justifiera jamais une telle violence, ni de telles menaces. »
Marie-Guite Dufay a rappelé que les revendications des agriculteurs étaient bien connues des autorités régionales et qu’elle avait, à plusieurs reprises, exprimé son soutien face aux difficultés rencontrées par le secteur agricole, notamment en raison des retards dans le traitement des dossiers du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Cependant, la Présidente a souligné que la violence ne pouvait en aucun cas être une solution pour faire valoir des revendications légitimes.
Face à la gravité des débordements, la Présidente de Région a annoncé qu’elle se réservait le droit de porter plainte. Une mesure qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre le Conseil régional et le monde agricole, alors même que la Région a toujours souhaité accompagner et soutenir les agriculteurs face aux défis actuels.
« La mobilisation et la protestation font partie de la démocratie, mais elles doivent se faire dans le respect des personnes et des institutions. Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions aux difficultés que rencontrent nos agriculteurs, mais cela ne pourra jamais passer par l’intimidation ou la violence », a ajouté Marie-Guite Dufay.
Cet incident jette une ombre sur la mobilité paysanne, qui, en dépit de ses revendications justifiées, risque de perdre le soutien des autorités locales en raison de débordements inadmissibles. La Présidente de Région a conclu en rappelant son engagement à défendre les intérêts des agriculteurs tout en insistant sur l’importance du dialogue et du respect mutuel dans la recherche de solutions communes.