Le syndicat Solidaires Jeunesse et Sports monte au créneau face à une décision brutale du gouvernement : la suspension immédiate de toutes les nouvelles missions de Service Civique à compter du 1er février. Une annonce qui plonge des milliers de jeunes et d’associations dans l’incertitude et qui, selon le syndicat, illustre une instrumentalisation des politiques publiques à des fins budgétaires.
« Cette injonction sortie de nulle part est une honte absolue !« , dénonce Solidaires Jeunesse et Sports, fustigeant un « chantage gouvernemental » au moment des débats sur le budget. En cause, une note du Ministère chargé des Comptes Publics, publiée le 29 janvier 2025, qui bloque l’accès au site de gestion des contrats Elisa et interdit toute nouvelle entrée en mission, même pour des contrats déjà saisis ou validés.
Une attaque directe contre les jeunes en précarité
Pour Solidaires Jeunesse et Sports, cette décision précipite des milliers de jeunes dans une situation critique. Nombre d’entre eux comptaient sur le Service Civique pour acquérir une expérience, percevoir une indemnité et contribuer à des missions d’intérêt général. Désormais, l’incertitude plane même sur les jeunes ayant débuté leur mission en janvier, mettant en péril leur engagement et leur sécurité financière.
De plus, Solidaires JS a toujours dénoncé un dispositif de précarité : des emplois déguisés sous couvert d’engagement citoyen, des indemnités dérisoires, et un cadre bancal ne répondant ni aux besoins des jeunes, ni aux attentes des associations et collectivités. Cependant, cette décision brutale du gouvernement ne remet pas en question la pertinence du dispositif, mais coupe simplement les vivres et anéantit le projet de centaines de jeunes déjà engagés ou prêts à s’engager dans les jours à venir.
Le syndicat dénonce un chantage budgétaire inacceptable
Au-delà des jeunes directement impactés, Solidaires Jeunesse et Sports alerte sur les conséquences pour les agents des SDJES (Services Départementaux à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports) et des DRAJES (Directions Régionales Académiques à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports), qui doivent gérer cette crise dans l’urgence, sans réponse claire du gouvernement.
« Ce n’est pas une réflexion sur l’avenir du Service Civique, c’est une décision purement politique qui prend en otage la jeunesse et le tissu associatif », martèle le syndicat, appelant à une mobilisation massive.
Les exigences de Solidaires Jeunesse et Sports
Face à cette situation qu’il juge inacceptable, Solidaires Jeunesse et Sports exige :
- Une prise de position publique de la Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, dénonçant cette suspension soudaine.
- Le maintien et la mise en œuvre immédiate de tous les contrats de Service Civique saisis ou validés.
- L’arrêt de l’instrumentalisation des politiques publiques de jeunesse à des fins politiques et budgétaires.
Alors que le gouvernement affiche régulièrement son soutien à l’engagement des jeunes, cette décision envoie un signal contradictoire et brutal. Pour Solidaires Jeunesse et Sports, il est urgent de rétablir la confiance et de garantir aux jeunes et aux associations la stabilité nécessaire pour mener à bien leurs missions. La mobilisation du syndicat est en marche, et la pression monte sur le gouvernement pour un retour à la raison.