Depuis près de 15 ans, le Jardin des Lentillères s’est imposé comme un espace essentiel à Dijon, incarnant à la fois un lieu de vie, de culture et de production alimentaire. Il témoigne d’une mobilisation citoyenne en faveur d’une ville plus verte et nourricière, où les questions d’agriculture urbaine, de biodiversité et de solidarité se rencontrent selon le groupe écologiste à la mairie de Dijon. Pourtant, ce projet exemplaire se retrouve aujourd’hui au cœur de tensions grandissantes.
Les écologistes Olivier Muller, Stéphanie Modde et Frédéric Faverjon, dénoncent fermement les menaces proférées à l’encontre du premier adjoint de la mairie de Dijon, les jugeant inacceptables dans un contexte démocratique. Ils rappellent que, face à une société marquée par une violence verbale croissante, notamment attisée par des discours extrémistes, il est essentiel de préserver un dialogue respectueux et constructif.
Toutefois, ils regrettent également la manière dont le premier adjoint a instrumentalisé un fait divers tragique survenu aux Lentillères pour discréditer ce lieu et ses habitants. S’ils condamnent toute forme de violence, ils insistent sur la nécessité d’une discussion ouverte et honnête, sans caricatures ni raccourcis politiciens.
Autre point de crispation : la rupture du dialogue entre la mairie et les occupants du jardin. Alors même que la municipalité avait reconnu les cinq fonctions fondamentales du site (sociale, biodiversité, maraîchage, habitat et culture), elle semble aujourd’hui avoir pris ses distances avec le projet. Les élus écologistes déplorent cette volte-face et réaffirment leur engagement en faveur de la préservation et du développement du Jardin des Lentillères.
Dans un contexte de crises écologiques et sociales, ils appellent à la reprise du dialogue pour envisager sereinement l’avenir de ce lieu unique à Dijon. Un dialogue qui, selon eux, doit se faire loin de toute violence, mais aussi sans renoncer aux valeurs de solidarité et d’écologie qui fondent le projet des Lentillères.