À peine les marques de chantier effacées, les engins de travaux publics sont de retour sur la place du 30 Octobre. Du 7 juillet au 1er août, cette zone névralgique de la circulation dijonnaise sera une nouvelle fois en chantier. Une opération d’entretien et de réaménagement qui fait grincer bien des dents… surtout quand on se souvient que les derniers travaux, achevés en 2024, avaient déjà coûté 1,8 million d’euros.
Des travaux pour corriger les… précédents travaux
Durant près d’un mois, la voie de gauche de la place sera neutralisée. La circulation restera possible, mais sera réduite à une seule voie par sens, avec une limitation de vitesse abaissée à 30 km/h. Objectif annoncé : améliorer la sécurité et corriger plusieurs « défauts » relevés depuis la mise en service du nouveau rond-point.
Parmi les ajustements, l’ajout d’une voie de délestage, une meilleure accessibilité pour les piétons et cyclistes, ainsi que des aménagements aux abords de la place. En cause : un rond-point jugé peu fluide, des angles mal pensés pour les bus, et un revêtement sablonneux décrié par les usagers, notamment les personnes à mobilité réduite.
Un chantier qui passe mal
La pilule a du mal à passer. Habitants, commerçants, usagers, mais aussi élus de l’opposition municipale, tous dénoncent un manque d’anticipation et de sérieux dans la première phase du projet.
Des critiques que les faits semblent confirmer : embouteillages chroniques, interventions répétées de la police municipale pour gérer la circulation, inconfort pour les cyclistes, mécontentement des riverains… Les dysfonctionnements étaient nombreux, visibles, et signalés depuis des mois.
1,8 million d’euros et des questions sans réponses
Difficile, dans ce contexte, de ne pas parler de gaspillage. Si les élus assurent vouloir « améliorer la qualité de l’espace public pour tous les usagers », les habitants s’interrogent : comment des erreurs aussi basiques ont-elles pu passer à travers les fameuses études préalables ? Le coût du projet (1,8 M€) et son échec partiel jettent une ombre sur la gestion municipale.
« Chapeau la Ville », ironisaient certains riverains sur les réseaux sociaux. Un commentaire qui résumait bien le sentiment d’un quartier qui pensait enfin avoir tourné la page des travaux.
D’ici là, les automobilistes devront s’armer de patience, et les commerçants… de résilience. Reste à espérer que cette fois, ce sera la bonne.