Le ton monte entre la majorité municipale et les militants de la Liste Union Populaire LFI – Chenôve. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le mouvement de gauche dénonce la réaction du maire à leur récente campagne en faveur de cantines scolaires progressivement gratuites.
Tout au long du mois de septembre, les militants de la liste LFI se sont installés devant plusieurs écoles maternelles et primaires de la ville pour présenter leur proposition et faire signer une pétition sur ce thème. Selon eux, il s’agit d’un projet central dans leur programme de lutte contre la pauvreté.
« Quand la majorité sortante ferme les yeux, LFI propose des solutions », affirment-ils.
Mais cette mobilisation n’a pas été du goût du maire selon LFI, qui aurait qualifié leur présence devant les établissements scolaires d’« intolérable » lors du dernier conseil municipal. Une réaction que les militants jugent « disproportionnée et inquiétante pour la démocratie locale ».
« Faire signer une pétition, pour nous, c’est la démocratie en action. Pour le maire, c’est intolérable », ironise le communiqué. « Ce que nous trouvons intolérable, c’est que des enfants retournent en classe le ventre vide. »
Les Insoumis rappellent que la gratuité des cantines est déjà appliquée dans « des dizaines de villes » en France et qu’elle constitue, selon eux, une mesure concrète pour répondre à la précarité grandissante. Ils soulignent qu’à Chenôve, « 45 % des habitants d’un quartier populaire vivent dans la pauvreté », selon les chiffres de l’Insee.
Le mouvement accuse enfin le maire de préférer « attaquer les citoyens sous de faux prétextes plutôt que de s’attaquer à la précarité ». Une nouvelle passe d’armes politique qui illustre les tensions persistantes entre la majorité sortante et la gauche d’opposition à Chenôve, à quelques mois des prochaines échéances locales.
