Plus de quatre ans après sa fermeture en avril 2021, la Chocolaterie des Ducs de Bourgogne s’apprête à renouer avec une production industrielle sur le territoire. Rachetée il y a trois ans par son ancien directeur général, l’entreprise poursuit désormais son développement sous l’enseigne « La Chocolaterie de Bourgogne », depuis sa boutique pilote de la rue de Cracovie, dans la zone Cap Nord.
Le prochain cap : la construction d’un nouveau site de production au sein de l’Écoparc Dijon-Bourgogne, à Saint-Apollinaire, qui permettra de réimplanter la seule manufacture chocolatière à vocation industrielle de Bourgogne, selon la présentation officielle du projet.
Une production semi-industrielle, tournée vers le local
Contrairement à l’ancien site de Cap Nord — conçu pour une production de masse — la nouvelle usine a pour objectif de développer une activité semi-industrielle de proximité. Cette stratégie vise plusieurs débouchés :
- le marché local via les boutiques et la grande distribution,
- la production pour des marques de distributeurs,
- et, à terme, un futur réseau de franchises.
Dès l’ouverture du laboratoire-manufacture, l’entreprise prévoit une vingtaine de salariés, contre une quinzaine actuellement. D’ici trois à cinq ans, les effectifs pourraient atteindre quarante employés, selon le rapport métropolitain.
Un investissement de 3,3 M€
Le projet, dont le coût global s’élève à environ 3,3 millions d’euros, prévoit la construction d’un bâtiment de près de 1 100 m² sur un terrain de plus de 5 300 m². L’Ecoparc a été choisi pour sa situation stratégique : proximité immédiate des axes autoroutiers, de la rocade, des grandes zones commerciales et du centre-ville de Dijon. Le futur bâtiment sera par ailleurs conforme à la norme environnementale 2020, présenté comme « vertueux écologiquement et frugal énergétiquement » par Dijon métropole.
Une aide publique de 50 000 euros
Le dirigeant de la société a sollicité une aide immobilière auprès de Dijon métropole le 17 novembre 2025. Une convention liant la collectivité à la Région Bourgogne-Franche-Comté fixe les critères d’attribution : la notification régionale — et notamment une demande de fonds FEDER — dépend de l’appui métropolitain.
Estimant que le projet relève de la filière d’excellence agro-alimentaire, qu’il participe à la relance d’une production emblématique du territoire, Dijon métropole propose d’accorder une subvention de 50 000 euros, prélevée sur le budget 2025. Cette décision a été inscrite au rapport n° 27 de la séance du 18 décembre 2025 du Conseil métropolitain.
Un symbole industriel
En soutenant cette implantation, Dijon accompagne la renaissance d’un fleuron agroalimentaire local, disparu depuis plusieurs années. La Chocolaterie de Bourgogne espère désormais transformer l’essai : redevenir un acteur industriel, rayonner sur le marché régional… et pourquoi pas, franchir les frontières grâce à ses futures franchises.
