Lors du lancement des travaux de la Maison du Colonel et du futur gymnase de l’Arsenal, la maire de Dijon, Nathalie Koenders, a réaffirmé sa volonté de poursuivre la construction de logements dans la ville. Dans un contexte où ce sujet suscite de vifs débats, la maire a défendu ce qu’elle appelle « la densité heureuse », une approche qui concilie besoins croissants en logement et préservation de l’environnement.
Un logement pour tous : une priorité essentielle
Nathalie Koenders a rappelé que le logement est un droit fondamental et que cette priorité guide son action depuis ses débuts en politique, aux côtés de François Rebsamen. « Une ville qui veut vivre et rester attractive, tout en assurant son rôle protecteur pour ses habitants, doit d’abord répondre à la question du logement », a-t-elle affirmé. Elle a également souligné l’importance de « reconstruire la ville sur elle-même », en privilégiant des espaces publics végétalisés et apaisés, où chacun peut cohabiter harmonieusement.
La maire a insisté sur le fait que la politique de logement de Dijon n’est pas qu’un ensemble de projets de construction, mais une véritable promesse faite aux habitants : celle d’un cadre de vie agréable, sûr et porteur d’avenir.
Une demande de logement toujours forte
La réalité des chiffres souligne l’urgence de cette politique. À ce jour, 11 903 demandes de logement social sont en attente sur le territoire de Dijon Métropole, dont 8 431 rien qu’à Dijon. Ces chiffres, rapportés par AREHA EST, mettent en lumière la forte pression exercée sur l’offre de logements. Face à cette situation, la maire de Dijon reste catégorique : « Construire est un impératif. »
Un enjeu économique pour la métropole
Pour Nathalie Koenders, la construction ne répond pas seulement à un besoin social, mais constitue également un levier économique crucial. « Construire, c’est aussi soutenir les entreprises qui innovent et emploient des salariés, des habitants de Dijon et de la métropole. C’est une nécessité économique pour maintenir la vitalité de notre territoire », a-t-elle déclaré.
Elle a rappelé que la croissance démographique de Dijon Métropole, mesurée à 0,5 % par an selon les derniers chiffres de l’INSEE, témoigne de l’attractivité du territoire. « Nous augmentons notre population parce que nous sommes attractifs, mais aussi parce que nous parvenons à loger les nouveaux arrivants », a-t-elle souligné.
Une densification maîtrisée pour un cadre de vie équilibré
Tout en assumant pleinement sa politique de construction, Nathalie Koenders a reconnu que certaines opérations immobilières avaient parfois été trop denses : « Je pense, et je le dis, que certaines opérations ont été un peu trop densifiées. Il faut aussi répondre à la demande des habitants pour plus de végétalisation. » Cependant, elle a mis en garde contre l’immobilisme : « Si on s’arrête, on risque d’avoir une ville avec moins d’habitants, moins d’entreprises, moins de services publics, et une collectivité qui décline. »
« La densité heureuse » : un équilibre à préserver
Pour Nathalie Koenders, l’avenir de Dijon repose sur une « densité heureuse », qui combine le besoin de construire avec la préservation de l’environnement. Elle a notamment rappelé avoir confié la transition écologique et l’urbanisme à son premier adjoint, signe que ces deux enjeux sont indissociables : « Construire de façon raisonnée, en proposant de beaux espaces où les habitants peuvent respirer, est essentiel pour assurer un avenir durable à notre ville. »
Alors que Dijon poursuit son développement, Nathalie Koenders assume pleinement sa volonté de construire, tout en s’engageant à répondre aux attentes des habitants pour un cadre de vie harmonieux et durable.