À l’occasion de la panthéonisation de Robert Badinter (1928–2024), la section dijonnaise du Parti socialiste a tenu à saluer la mémoire d’un homme d’État dont l’engagement a profondément marqué l’histoire républicaine. Dans un communiqué signé par Franck Lehenoff, secrétaire de la section Jean-Moulin, le PS rend hommage à un « ardent défenseur des droits de l’Homme » et à une figure majeure de la gauche humaniste.
Né à Paris en 1928 et marqué à jamais par la perte de son père dans la Shoah, Robert Badinter a consacré sa vie à la justice et à la dignité humaine. Avocat de renom, il devient garde des Sceaux en 1981 sous la présidence de François Mitterrand, et porte la loi historique abolissant la peine de mort, votée le 9 octobre 1981. À la tribune de l’Assemblée nationale, il déclarait alors :
« L’abolition de la peine de mort est une victoire de la civilisation sur la barbarie. »
Au-delà de ce combat fondateur, Robert Badinter a poursuivi une œuvre politique et morale d’envergure : président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, sénateur, auteur et militant des droits humains, il s’est également illustré dans la lutte contre l’antisémitisme, pour la dépénalisation de l’homosexualité et l’amélioration des conditions carcérales.
Le Parti socialiste de Dijon rappelle aussi le lien particulier entre Robert Badinter et la ville : il y a enseigné à l’Université de Bourgogne entre 1966 et 1967, et en 1979, il y plaida devant la Cour d’assises pour sauver la vie d’un condamné à mort.
Dans un contexte mondial marqué par la montée des régressions autoritaires et la remise en cause des droits fondamentaux, la section socialiste de Dijon souligne que les combats humanistes et universalistes de Robert Badinter « restent d’une brûlante actualité ». Sa panthéonisation apparaît ainsi comme un symbole fort de la fidélité de la République à ses valeurs de justice, de liberté et d’humanité.
